Extrait de La Dame au ruban jaune de Vladimir Monteiro
Epoque : les années 1950
Lieux : Etats-Unis.
« Elle était prise par ses réflexions et ne se soucia pas outre mesure de l’homme en face. Elle ne s’était jamais posée de questions sur les conséquences du travail de l’organisation. Qui pourrait en vouloir à ses membres alors qu’ils ne faisaient qu’aider ceux qui étaient en difficulté? Le combat de l’Union, avait-elle l’habitude de proclamer, ne visait qu’un système mauvais et dangereux pour la société. C’est comme ça qu’elle semblait envisager sa rencontre de tout à l’heure et non pas une déclaration de guerre à un groupe ou une corporation quelconque. Non, cet homme au physique typique de paysan américain ne pouvait être que quelqu’un se rendant à son lieu de travail. La distance entre eux deux se réduisait progressivement. Dix-sept mètres, seize mètres, quinze mètres... Comme il avait le soleil en face, Georges se dit qu’il devait s’approcher le plus possible de Katherine pour ne pas être ébloui. Il ne l’avait pas quittée des yeux depuis qu’elle était sortie de sa résidence. Il n’était pas sûr de son geste mais il avançait quand même. Pour se concentrer, il se surprit à répéter “viser, tirer et fuir. Viser, tirer et fuir”. Il n’entendit donc pas un véhicule s’approcher.»
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