La romancière Gabrielle Roy a vécu dans cette
maison jaune de Saint Boniface au Manitoba. Née en 1909 dans cette province et
morte en 1983 au Québec, elle commence par enseigner puis écrit en tant que
pigiste avant que son premier roman Bonheur
d’occasion (1945) soit couronné de succès : Prix du Gouverneur Général
et prix Femina. C’est le début d’une longue série de chefs d’œuvre qu’elle
rédige dans le chalet québécois où elle passe tous les étés.
Son autobiographie La détresse et l’enchantement est publié à titre posthume en 1953.
* * *
Voici le premier volet de notre nouvelle rubrique "Jeu
d’écriture"
Laissez-vous inspirer par Gabrielle Roy :
Tout
d’abord, lisez l’extrait suivant de Bonheur
d’occasion et ensuite écrivez la suite, juste 5 lignes. Ajoutez votre suite dans un commentaire sous cet article.
Le participant suivant continue… et ainsi de suite.
Nous publierons sur le blog les textes obtenus - donnez votre nom si vous le souhaitez, mais cela n'est pas obligatoire. L’histoire de Florentine s’écrira et nous
aurons un récit à plusieurs mains.
N’hésitez pas, lancez-vous mais juste pour 5
lignes!
Extrait:
«A cette heure, Florentine s’était prise à
guetter la venue du jeune homme qui, la veille, entre autres propos railleurs, lui avait laissé entendre qu’elle était jolie...»
Elle savait que c'était une mauvaise idée, mais un détail chez cet homme l'avait intriguée. Il boitait. Légèrement, imperceptiblement. Elle l'avait remarqué lorsqu'il était parti. Florentine avait senti son coeur battre plus vite lorsqu'elle avait pris conscience de ce que cet homme orgueilleux cherchait à cacher. Son côté moqueur dissimulait-il une autre personne?
RépondreSupprimerUn bruit interrompit le flux de ses pensées. C'était lui. Il s'avançait vers elle. Aujourd'hui, il ne boitait pas.
Florentine detourna les yeux pour ne pas croiser son regard mais ne put s'empêcher de rougir. Sa mère surgit juste a ce moment la " ma petite fille il est temps que tu viennes m'aider plutot que de rester là à bailler aux corneilles. Vraiment avec tout le travail !" Florentine monta les quelques marchés qui separaient la rue de l'entrée. Elle jeta un coup d'œil au dessus de son épaule et se prit les pieds dans la berceuse qui lui barrait le passage. Elle tomba violemment sa tête heurtant le sol en parquet.
RépondreSupprimerEn se relevant lourdement Florentine retrouva ses esprits. Elle savait bien qu'elle ne serait jamais Miss Toronto. " Miroir mon beau miroir" ce n'était pas pour elle. Car elle connaissait deja la réponse. Mais les me songes sont parfois durs à entendre même venant d'un jeune blanc-bec
RépondreSupprimerQuand elle reprit connaissance, elle vit le visage inquiet de l' homme penché sur elle. Était elle en train de rêver? Elle compris qu' elle avait du perdre connaissance et que l' inconnu avait sans doute essayer de la ranimer. Elle ferma les yeux et resta immobile. Elle ne voulait pas bouger, Elle sentit la chaleur de ses mains fortes et entonnement douces l' envahir et elle frissonna. Elle aurait voulu que ce moment dure une éternité. Mais la voix de sa mère la ramena à la réalité: "Florentine, tu nous as fait une belle peur ma petite. Allez debout maintenant".
RépondreSupprimerLe jeune homme s'était départi de son air moqueur et paraissait franchement préoccupé. " Vous voyez bien qu'elle n'est pas capable de se lever, Madame. Votre fille est toute pâle...Je me charge d'appeler un médecin!" Et il disparut à toute allure par la porte de service.
RépondreSupprimerFlorentine se redressa et reprit machinalement ses occupations auprès de sa mère. Elle etait sur un petit nuage, elle ne distinguait plus réalité êt reve. Tant le désir de s'évader de cette vie monocorde êt repetitive l'emportait ailleurs. Ce jeune homme tout boiteux qu'il etait' serait-il un présage du ciel,une échappatoire au destin qui se profilait.
RépondreSupprimerTout en écossant la montagne de petits pois qui était déposée sur la table, elle observait sa mère avec sévérité. Celle ci n’avait jamais eu un geste tendre, pour personne d’ailleurs .c’était une bigote rigide qui ne souriait jamais. Florentine n’arrivait pas à l’aimer. A la pensée de ce jeune homme lui venait des idées de révolte. Elle était à présent bien décidée à ne pas se laisser dicter sa conduite.
RépondreSupprimerDes le lendemain elle commença des promenades quotidiennes dans la petite ville. Elle saluait les passants, prenait des nouvelles de ses anciennes compagnes d'école. De jour en jour elle gagnait en assurance. Sa mère lui demandait à son retour : "mais tu etais ou, tu vas ruiner notre réputation. Tu te prends pour qui ..." Florentine répondait qu'elle ne faisait rien de mal êt que c'était de son âge même si en secret elle souhaitait retrouver celui qu'elle nommait mon sauveur.
RépondreSupprimerLa mère ne le montra pas mais le ton doux, calme de sa fille habillait toutefois une détermination évidente. " je ne fais de mal à personne, j'ai maintenant l'âge de regarder la vie et ses cadeaux" La mère n'avait pas répondu.Pour la première fois elle se sentait troublée...et si elle-même avait laissé passer la vie et les milliards de détails que certains esprits savent capter.
Supprimer" il a l'air gentil ce jeune homme" se mit elle à penser. Il a du charme.
Cette déclaration de la mère leur permit des rencontres régulières êt bientôt les deux jeunes gens se retrouvèrent chaque jour et quelques mois plus tard ils échangèrent des anneaux de fiançailles avant de se marier à l'été.
RépondreSupprimerLa jeune fille voulait se marier tout de suite alors que l'on était en hiver à Montréal. Elle dit donc O.K. pour l'été , mais tout de suite donc au Chili où le soleil actuellement se promène à 30 degrés. Le jeune homme refusa, il voulait l'embrasser devant le Saint Laurent bouquet à la main. Elle appela sa mère pour conseil. La mère regarda les tourtereaux en silence puis à voix basse avoua" moi, vous savez, je ne me suis jamais mariée!"
SupprimerFlorentine la regarda interdite. " Pas mariée?" Elle comprenait tout à coup les plaisanteries, les mots couverts étranges, les chuchotements, qu’elle avait dû subir dans son enfance. Elle comprenait soudain pourquoi les bien-pensants de la ville dont elle aurait aimé fréquenter les enfants ne l’invitaient jamais. Elle comprenait soudain la force de sa mère qu’elle avait toujours trouvé faible et terne. Elle sentit la mièvrerie de ses désirs fondre devant la force d’un appel à la vengeance. Le mariage attendrait.
RépondreSupprimerOn lui avait toujours laissé croire que son père était mort en mer alors qu'elle avait trois ans.Une vague folle le lui avait ravi.Son corps n'avait jamais été retrouvé.Depuis pour Florentine son père secret c'était les bateaux.Quelque soit leur nom, à chacun d'eux elle accolait "papa".Ce que personne ne savait c'est que sa peine dissimulée était cachée dans des poèmes:"longs creux d'écume,vous êtes sa tombe.Son linceul,mon amertume.Je suis ta petite Colombe .papa.
SupprimerLa mère répéta " oui, pas mariée et ton père n'est pas mort". A cette révélation c'est un étrange sentiment qui vous envahit, mélange d'incrédulité, de joie intense, de colère de même force et qui laisse interdit, irrésolu.On se demande à soi-même ce que l'on doit penser pour être net dans son attitude, dans le comportement qui va devoir régner sur son propre cerveau.
SupprimerIl n'est pas mort mais où est-il s'il est encore? Les bateaux-papa soudain n'étaient plus que des machines à fendre les eaux.
A ces moments là, dans le cerveau tout va à la vitesse de la lumière et cela pourtant n'éclaire pas beaucoup le chemin .Cela ressemble au temps juste avant sa propre mort où parait-il des pans entiers de vie défilent d'une façon parfaitement nette et vraie, en un temps non quantifiable. Florentine se revoyait soudain dire à telle et telle personne " papa est mort dans la mer" et toujours le même genre de réponse tâchait à la consoler ..des " pauvre petite" " quel malheur" " que c'est triste" " dans la mer, mon Dieu" L'inspiration n'a jamais su envahir l'être humain dans ce genre de circonstances.
SupprimerLe choc fut énorme.En une seconde c'était comme si une vague de douleur avait recouvert la planète sportive et au-delà. Artaud était morte.Celle qui avait crapahuté sur toutes les surfaces liquides du monde, celle dont l'ombre avait caressé tous les fonds sous-marins, n'était plus. Pas la moindre goutte d'eau pour éteindre la torche qu'elle était devenue.
SupprimerSouvent Florentine l'avait mentalement rapproché de son père. Il devait être aussi déterminé qu'elle sur son bateau, mais elle vivait, lui n'était plus.Aujourd'hui le contraire venait de s'installer.Il était vivant, elle n'était plus. Le désarroi de Florentine devenait double.
Le jeune homme, lui, ne pensait pas à Arthaud. Il se demandait quand il pourrait se marier près de son cher Saint Laurent. Florentine l'aimait certes mais son unique but était de retrouver son père.
RépondreSupprimerLe jeune homme savait que la mère de sa fiancée refusait de révéler pourquoi elle s'était séparée si vite du père de son enfant.Elle savait qu'il était vivant mais ne voulait pas dévoiler ses sources.
" qu'est-ce qu'il a bien pu se passer d'aussi grave ? " se demandait une fois de plus le jeune homme, le pied posé sur une immense chaussure en pierre toute penchée non loin d'une immense bouteille proche d'une grosse boule sous le regard immobile d'un chien lui aussi en granit comme tout son entourage.
Le jeune homme aimait venir se promener à La Chine aux caresses du Saint Laurent. Avant ce groupe il avait interrogé, en vain, le cercle de ciel que laissait apercevoir les nez d'un groupe de castors en fer groupés en rond pour une secrète conférence.
Il aimait cette langue de terre royaume des sculpteurs.Il l'avait souvent photographiée.Il était seul, ce jour, entre ces oeuvres et ses pensées, enfin en sa pensée unique:" qu'est-il arrivé ?
Le jeune homme au prénom de Carson voulait devenir photographe professionnel, c'est-à-dire plus qu'il n'était déjà. Carson désirait combiner son amour de l'art et de la photo en donnant à l'oeuvre une vie statique certes, mais puissamment animée à sa manière. Cette idée s'était allumée en lui alors qu'il visionnait des prises de vue que sa mère avait saisies devant le parlement d'Ottawa. Ce jour-là, des femmes manifestaient, elles avaient tendu un tel mur de couvertures de berceaux en patchwork que de quelques mètres en arrière on ne voyait plus le rez-de-chaussée de cette merveilleuse bâtisse, perchoir de gargouilles qui en avaient vu d'autres.
SupprimerC'était un alignement de carrés, losanges, brisures, ronds, en un mot toutes les chorégraphies que peuvent engendrer lignes et couleurs entrelacées.
Carson ne savait pas ce qui l'attendait...
Carson menait de front études sur l'histoire de l'Art et cours de haut niveau d'une école de photographie.Il était en dernière année et devait présenter une thèse finale suivant un schéma photographique pré-établi.En outre était demandé un mémoire concernant l'art photographique dans la presse.Il effectua donc un véritable tour de piste des différentes manières dont les journaux rendaient photographiquement compte des grands faits en politique, en art, en sport, voire en cuisine.
SupprimerIl hanta les archives des diverses parutions tant francophones qu'anglophones...de l'Acadie Nouvelle au journal actualité, à ceux d'Alberta, d'Ontario, du Nouveau Brunswick etc..la liste est longue. Il examinait à s'en donner mal au crane, regardait, re-regardait, prenait des notes, allait même jusqu' à photocopier certaines photos pour les découper chez lui et envisager une autre composition. Cette nuit là, après une éprouvante journée, il eut comme un cauchemar .
Bonjour
SupprimerLe suspens est bon. Le second personnage est planté. Florentine devait restée associée sinon les fils seront plus difficiles a tresser. Êt la mere êt le père de Florentine.
Des que j'ai une minute je mets mon grains de sel
Le cauchemar car cela en était un , c'était un visage jeune, encadré de cheveux mi-longs, tendance raideur absolue.Le nez était fin qui séparait deux joues plutôt plates.Le regard ...une pénétration difficile à cerner, à décrire. Il donnait à penser qu'il pouvait cacher une effrayante détermination mais aussi parfois une sensibilité mal définie.Carson voyait en un souvenir sommeilleux cette tête.Il se retournait dans son lit sans savoir s'il était dans la réalité ou dans le faux ou un faux réel.Il faisait nuit.C'était dur.Au matin le réveil le laverait de ce rêve néfaste.Ce ne fut pas le cas.Ce portrait lui sauta au visage dès qu'il eut mis le pied hors du lit.Ce visage l'accompagna dans sa toilette, dans son habillement, lors de son petit déjeuner vite rejeté, il avait l'estomac noué. Parfois il immobilisait son corps, fermait les yeux, labourait son cerveau.Ce visage , oui, c'était celui qu'il avait remarqué lors de ses recherches en archives. Le visage d'un homme qui il y avait plus de vingt ans avait commis l'irréparable , un irréparable qui lui avait couté la perpétuité.
SupprimerSoudain Carson fut pris de tremblement, ce visage ressemblait tellement à celui de Florentine. Ce bagnard pouvait être son père!!
Bravo le nœud est noué !
RépondreSupprimerJ'attends bien sur la suite,
Un vrai feuilleton comme dans des temps plus anciens.
Merci pour ce partage
Compacte comme une chape broyant une vie, le silence figea la salle d'audience:
RépondreSupprimer" PERPETUITE"
Ce mot, à cet instant c'est une trappe en fonte qui s'ouvre et se referme en une fraction de seconde.Ce sont quelques mètres carrés qui s'offrent à vie à des pieds qui plus jamais ne connaitront les longues ballades en campagne, les sublimes courses en montagne, les sauts joyeux dans le bonheur. Plus de fleurs, plus de couleurs, de parfums...une seconde fois l'irréparable.
Dans la salle chacun se renvoyait à lui-même les dégâts d'une perpétuité et c'est avant tout avec l'extraordinaire soulagement d'être libres, eux, qu'ils sortaient. Ah la rue, les maisons, les trottoirs, les voitures, les caniveaux, les excréments de chiens, les rangées d'arbres...le bonheur en un mot qui fait la vie simple, nécessaire, suffisante.
Dans la salle quasiment vide du tribunal, une seule personne semblait comme amalgamée à son banc de chêne . Dans son esprit "perpétuité" faisait comme un bruit de bataille. Vrai, faux, comment, pourquoi, hallucination, incompréhension, lui, moi, pourquoi, je suis fatiguée, pourquoi, pourquoi, ,cette vis infinie des " pourquoi" qui ne remonte aucune réponse des tréfonds des inattendus de la vie.
pourquoi m'avoir tant caché de choses.POURQUOI?
Une main déférente passa sous le bras de cette dame qui n'était plus qu'un dos tant sa tête aurait presque pu gésir au sol.
" on ferme la salle madame"lui dit le garde.C'est un fantôme qui traversa cette salle.
Sur le seuil de la lourde de porte de la loi, le fantôme se retourna et murmura " je te l'ai promis".
Effectivement le temps dramatique se développe comme vous le faites. J'attends la suite êt de voir comment les fils vont se nouer avec les autres personnages
SupprimerA bientot
"je te l'ai promis".
SupprimerDans la tête de Carson , oui le dernier acte de la Cour d'Assises s'était ainsi terminé.La salle se vide, la femme de l'accusé est prostrée, on l'invite à quitter ce lieu sinistre et comme si elle le voyait encore ce père, alors qu'en coulisses on le menottait pour un dernier voyage en fourgon, comme si son regard pardonnait l'impardonnable elle balbutia " je te l'ai promis".
Carson était convaincu de son scénario.L'amont à ses yeux coulait de source: un jour au parloir, dans un sursaut de honte, il avait fait jurer à la maman de ne jamais révéler à Florentine le destin de son père." l'océan sera tout à la fois un tombeau et une excuse." " je te le jure. " murmura la maman.
Le haut-parleur retentit " fin de parloir".
Même ce haut-parleur crachotant Carson l'entendit. En superposition d'images il voyait l'huissier prévenir " la Cour" et la salle de se lever . " faites entrer l'accusé"...et puis et puis
ce visage, ces cheveux mi-longs, le nez fin, les joues plates, et le regard semblant totalement absent tant le mot fatal serait évident: " perpétuité".
Carson s'apprêta à passer encore une nuit labourée d'obus. Le lendemain il avait rendez-vous avec Florentine .
Carson était persuadé que son hypothèse était la bonne encore fallait-il la vérifier et pour ce faire rééxaminer tous les articles concernant ce visage.Avant toutes choses vérifier la concordance des noms, il ne se souvenait plus du nom de cette affaire, il avait survolé tant de journaux.
SupprimerAutre sujet d'appréhension, il se demandait déjà comment présenter cela à Valentine au cas où il aurait raison.Devait-il en parler à sa mère ? Avant, après ? Tout cela était flou.Il ne s'attendait pas à jouer les enquêteurs. Quelle serait la réaction de Florentine apprenant le refus total du père de la revoir à jamais par honte et par peur de la salir à jamais peut-être ?
Le garçon notait:
" donc nous disons 2 croquettes de crabe épicées. 1 flétan et pour madame une linguine. Epinards ou asperges.?"
"asperges"
" comme toujours ma chérie"
" je vous remercie.Du vin peut-être ...un Jackson ?"
" très bien et avant un whisky bien tassé "
Florentine fut surprise: " Tu prends du w hisky maintenant, qu'est-ce qui t'arrive ?
Carson hésita..." c'est la peinture...je bois à la santé de la peinture, à notre visite au musée ." ce n'est pas la première fois qu'on visite un musée tu n'as jamais pris de whisky"
" c'est vrai mais il y a Riopelle,je' voulais boire à la nouvelle acquisition du musée"
"Je te trouve bizarre aujourd'hui "
" non , je dis simplement j'aime beaucoup Riopelle"
" c'est ça qui te rend bizarre ?"
" mais non, simplement je réfléchis à sa peinture, à sa vie, je ne suis pas bizarre, je médite ..ses titres par exemple semblant plein de secrets : Brouillard, Tocsin, Pavane, le Roue...la roue de la vie il se peut, quitourne en écrasant mais aussi en laissant quelques herbes encore énergiques, qui relèvent la tête.
" bon si tu n'es pas bizarre tu n'es pas gai aujourd'hui mon chéri"
" sais-tu que Riopelle a adhéré au refus global de Borduas ?"
" qu'est-ce que c'est que ton refus global ?"
" une forme d'attitude...on en reparlera tout à l'heure voilà les crabes"
Merci pour cette belle lecture
SupprimerJ'aime l'évocation de Riopelle , les crabes
Je suis moins sûre pour le Jackson par contre c'est authentique que les boissons bues a table au Canada sont exotiques par rapport a la France
A bientot
Ce n'était pas les crabes mais le whisky, les crabes étaient pour une autre table.
RépondreSupprimer" bon à la tienne ma petite Florentine"
" a Riopelle mon Carson!. Tu sais tu me rappelles le jour où je t'ai vu pour la première fois"
" comment ça ?"
" tu boitais...en ce moment j'ai l'impression que tu boites dans tes idées... alors qu'est-ce que c'est ton refus global ?"
"Tout refuser globalement.En quelque sorte rompre avec les habitudes de la société. Ce qui fut n'a pas été ou n'aurait pas du être alors on raye, on biffe."
" ça va le whisky ?"
" étrange notion ce refus global.Tu refuserais tout globalement toi quitte à avoir très mal ?"
" refuser quoi ? "
"je ne sais pas, je dis ça comme ça, un truc, bon ou mauvais ou les deux, un truc vachement inattendu.
" je ne sais pas, elle est vague ton histoire.T'aurais dit " acceptation globale"..."
" alors, alors t'aurais répondu quoi ?"
" ça dépend sur quoi."
" alors c'est plus global."
" si ça continue je vais prendre aussi un whisky."
" trop tard.."
" voiçi les crabes madame. N'ayez pas peur ils ne pincent plus.Bon appétit."
" si j'ai raison comment prendra-t-elle cette nouvelle et surtout sous quelle forme la lui présenter se demandait Carson.
Après les crabes en croquettes croquées,la suite circula entre divers propos.L'atmosphère était curieuse. Parfois ils se prenaient la main, s'attiraient et se faisaient plusieurs gros baisers.
" ce soir je dors où ?"
"j'ai beaucoup de travail pour ma thèse. Je vais rester seul, demain ce sera O.K"
" seul c'est à voir."
" comment ça? Qu'est-ce que tu insinues ? "
" Il y aura peut-être Riopelle et son truc global"
" ah ma Flo. je t'aime."
" moi aussi mon ex boiteux."
Petit message
SupprimerA vos plumes...en réalité ...A vos claviers..;donc pourquoi un oiseau n'aurait-il pas deux claviers à la place des ailes...et n'imprimerait-il pas le ciel de mots mélodieux comme " Amoureux enlacez vous les yeux" n'est-ce pas chère Florentine, cher Carson..à propos je pars quelque temps, m'attendrez vous, je ne veux que votre bien mais vous m'avez mis dans une drôle de situation.
L'écriture offre la liberté. D'autres plumes peuvent reprendre le texte de depart êt tracer d'autres pistes. Essayez de vous faire une version en continu que nous pourrions placer dans un fichier accessible par un lien quand vous le jugerez bon
SupprimerMerci une plume