17.11.15
3.9.15
Rentrée
L'association Plumes d'ici et d'ailleurs
vous invite à de nouveau écrire au musée pour la deuxième édition de son concours.
Nous avons repoussé le date pour les inscriptions !
Vous avez jusqu'au 31 décembre 2015 et pour envoyer vos textes jusqu'au 31 janvier 2016 !
Belle écriture à tous
Anne de J.Timmery 2005 collection particulière
La thématique de ce concours le portrait. Photos, tableaux, sculptures, le choix est vaste, les œuvres devront être exposées dans un musée, une galerie, un centre culturel ou tout autre lieu public.
Nous aurons deux sections en 2016 :
Un concours, réservé aux jeunes auteurs de moins de 25 ans. Récits, poèmes, tous les genres sont autorisés. Des textes courts : pas plus de 4000 signes !
Pour le concours adultes, le thème est identique : portraits. Les nouvelles ne devront pas excéder 9000 signes, espaces comprises.
Ce choix fait référence à l'exposition Elisabeth Vigée-Lebrun organisée successivement en septembre au Grand Palais à Paris et début 2016 au musée des beaux arts d'Ottawa.
Pour plus d'informations cliquez sur notre page Concours écrire au musée !
A vos plumes !
Plumes d'ici et d'ailleurs
10.8.15
Il est là ...
Notre recueil est là sur ma table. Bravo et merci à tous !
Il est votre réussite ... après des mois de travail, d'écriture, de lecture, de relecture...
Il est fait main par un éditeur façonneur ! Un peu moins cher que prévu 18,50 € au lieu de 22 € mais les frais de port compensent et nous avions prévus une petite marge pour les envoyer partout dans le monde !
L'autre bonne nouvelle : la prochaine naissance de notre association " Plumes d'ici et d'ailleurs".
Et très bientôt, le thème de notre prochain concours autour de la même thématique "écrire au musée"
entre France et Canada sera annoncé. La nouveauté : un concours réservé aux plus jeunes !
C'est encore top secret !
Passez un bel été et à très très bientôt !
Votre plume
29.5.15
Giono, l'écriture de la Provence
Le printemps en Provence
un régal pour les peintres et les écrivains !
Nous vous présentons, grâce à Martine Estrade :
Jean Giono (Manosque, 30 mars 1895 - «
Lou Paraïs » à Manosque, 9 octobre 1970) est un écrivain et un scénariste français, d'une famille d'origine piémontaise. Un grand
nombre de ses ouvrages a pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions
de la Grèce
antique, son œuvre romanesque
dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et
métaphysiques et possède une portée universelle. La Provence que Giono déploie
est une Provence hallucinée: « ses paysages sont fabriqués de plusieurs
matières : des prairies et du papier, des rochers et des songes, des sources
vives et des alphabets » ( J-L Caribou).
Sa maison, La Margotte,
achetée en 1942 avec les droits d’adaptation cinématographique
de son oeuvre
par un producteur, était cultivée par le
fermier de Giono et l’écrivain s’y
rendait par autocar ou à vélo depuis Manosque
et ravitaillait grâce à elle une tablée d’une
dizaine de personnes pendant la
guerre. Il y séjournait pour écrire et se promener depuis sa
chambre à l’étage
bénéficiant d’une belle vue sur ses terres, les collines proches et les
Grandes Alpes dans le lointain. Mais ce qu’il voyait surtout de sa fenêtre
c’était un très beau
chêne (aujourd’hui foudroyé) et un autre qui existe encore
en contrebas de la ferme d’une
beauté et d’une ampleur de ramure
exceptionnelle. il avait confié à son fermier » Je souhaite
qu’on ne
l’abatte jamais même après ma mort ».
Notre jeu d'écriture :
Décrire un paysage en le faisant vivre par les couleurs, les odeurs, les bruits et même les
goûts qu'il suggère.
Martine Estrade
Odile Zeller
19.5.15
Notre quatrième et dernier extrait
Un dernier extrait à lire ... Les livres sont sous presse, encore un peu de patience et nous les aurons en main.
En attendant un extrait de Un peu plus loin à gauche d'Alix Torloi, une nouvelle inspirée par le tableau de Cézanne La route à Auvers-sur-Oise exposé au Musée des Beaux Arts du Canada. Bravo Alix!
Ce texte termine nos extraits avec une double référence au Canada et à un peintre français. Nous opérons une vraie plongée dans le tableau...
Nous reprendrons ensuite notre exploration des maisons d'écrivains par celle de Giono en Provence, une introduction à l'été.
Voici l'extrait :
Quelques chaumières, à gauche et au fond. Elles ne datent pas d’aujourd’hui, se dit Julie, puis regarde le cartel. Oui, en effet, 1873-1874! C’est sans doute un petit village de campagne? Il y a un quelques arbres sur la droite, d’autres au lointain, et des touffes d’herbes gorgées d’eau. Les branches n’ont plus de feuilles, mais il fait encore relativement beau. Avec une atmosphère de fin d’automne, un je-ne-sais-quoi un peu plus sombre qui annonce la fin d’après-midi. Et surtout, au centre, ce chemin un peu boueux.
C’est une route de terre qui serpente, avant de dévier vers la gauche après la dernière maison. Mais qu’y a-t-il au bout ? C’est cela qui interpelle Julie, ce qui l’irrite, même. Comme un besoin impérieux de savoir ce qui se trouve au bout du chemin, lorsqu’il oblique. Elle se penche un peu à droite, pour essayer de mieux percevoir, mais la dernière maison bloque décidément la vue. Elle plisse les yeux, se concentre – un sentiment d’urgence la prend, comme s’il y avait quelque chose d’extrêmement important, de vital, à décrypter…C’est l’odeur qui étonne soudain Julie. Une forte odeur de feuilles humides et de bois, mêlée aux senteurs plus riches et grasses de la terre. Une odeur qui prend au nez. Son cœur bat si fort qu’elle le sent palpiter dans sa gorge, et se retourne pour vérifier : mais elle l’avait déjà compris. Elle est dans le tableau, sur la route de terre qui serpente. Elle entend des poules caqueter, vraisemblablement le poulailler d’une maison voisine, et voit ce qu’elle ne distinguait pas avant : la chaumière sur sa gauche se prolonge et il manque quelques tuiles.
Bonne lecture !
A bientôt !
Odile Zeller
13.5.15
Notre troisième extrait
Bonjour à tous
Voici le Coup de cœur du Jury !
Le célèbre peintre américain Edward Hopper est pour les ateliers d'écriture une source de proposition d'écriture. La vie nocturne évoquée dans le tableau "Nighthawks" a servi par exemple de déclic au roman "L'arrière saison" de Philippe Besson. La récente rétrospective parisienne a largement contribué à ce nouvel engouement pour son œuvre.
Voici un extrait de la nouvelle "Devant Office at night " de Claude Hiblot. Un dialogue vif et rapide sert de trame à la nouvelle. Je ne vous en dis pas plus et vous en souhaite une bonne lecture en avant première de notre recueil !
[…] t’iras pas chanter partout que les Frenchies ne savent pas recevoir, hein ! Tiens mon gars… camembert affiné, au lait cru, rillettes, saucisson à l’ail, jésus, rosette… et de la vraie, rien à voir avec vot’charcuterie US javellisée. Tu vas te régaler… Dis-voir, pour un cow-boy, tu parles vachement bien. Et sans accent. D’jà venu à Paris ? T’as appris où ?
— Je n’ai pas appris. Il m’a peint comme ça. Hopper parlait français. À l’atelier, il déclamait du Baudelaire. Avant de sauter du tableau je ne me savais pas bilingue. Il m’a peint à son image. Génial ! Hopper était amoureux de la France et du français... »
A bientôt pour un dernier extrait !
Odile Zeller
7.5.15
Notre deuxième extrait
Notre deuxième extrait :
Le prix spécial Jeunes décerné à Joanna Blin pour sa nouvelle
Eclats par touches jaunes. L'œuvre évoquée est "La tristesse du roi" d'Henri Matisse exposée au Centre Pompidou.
Joanna nous donne à lire une nouvelle poignante sur le deuil. Merci et bravo Joanna !
Voici l'extrait :
C’est la première fois que j’entre dans un musée. C’est étrange. Bruyant. Tellement coloré. Je me laisse guider. Les tableaux et les sculptures s’enchainent, je ne pensais pas apprécier autant cet amas de lignes et de touches. Je me sens glisser, emportée dans une sorte de rêve. Soudain, le cartel d’un tableau accroche mon regard. Je me tiens face à la toile. J’ai l’impression d’être devant un miroir. Qui me rejette à la figure ma triste réalité. Le roi est triste. Mon père est triste. Il est vêtu de noir. Ses larmes s’échappent et tourbillonnent autour de lui. Il est assis, recroquevillé sur lui-même. Serrant contre sa poitrine les vestiges de la passion de ma mère. Plus jamais elle ne chantera. Ni ne jouera. Ma vie n’est qu’éclats de verre, brisures.
30.4.15
Le premier extrait et une bonne nouvelle !
Le premier extrait et une bonne nouvelle !
Le recueil est prêt à être imprimé ! Il faudra encore plusieurs semaines pour le voir !
Voici un extrait de notre premier prix, Anaël Solat, avec sa nouvelle : Écouter la couleur.
Le tableau qu'évoque la nouvelle est une œuvre de Mark Rothko intitulée Untitled (Black, Red over Black on Red) exposé au Centre Pompidou.
Bravo Anaël ! Bonne lecture !
«- Allez Charlotte, on ne va pas y rester des heures, viens, il y en a d’autres à voir!
- Attends! J’aimerais comprendre.
- Mais il n’y a rien à comprendre, c’est simplement de la couleur.
- Je sais, mais j’essaie de ressentir quelque chose en le regardant, je ne sais pas quoi en penser. Tu crois qu’il est beau ou pas?
- Je ne sais pas, je le trouve plutôt intéressant, mais il ne me touche pas plus que ça, je trouve qu’il manque quelque chose, peut-être une troisième couleur, ou plus de mouvement dans les formes, il est trop figé… mais j’aime la saturation de la peinture, ça lui donne une autre dimension je trouve.
- Oui mais concrètement, il est beau ou pas?
- Concrètement? Mais l’art n’a rien de concret, c’est à toi de voir si tu aimes ou pas.
- Alors je n’aime pas… parce que je ne comprends pas.»
21.4.15
Rencontre avec Nancy Huston
Dans le cadre du Ottawa
International Writers Festival, qui commence officiellement demain, on offrait la possibilité de rencontrer Nancy Huston, de passage au Canada pour
recevoir le Prix Metropolis Bleu (voir article) et faire la promotion de son dernier livre Bad
Girl. Isabelle Lalbin y était et nous raconte.
Nancy Huston |
Nancy Huston est assise au premier rang et attend discrètement
qu’on la présente. Une fois à la tribune, elle nous fait la lecture d’un
passage de Bad Girl, après avoir présenté
succinctement les trois personnages principaux : le père, Kenneth, la mère,
Alison, et l’enfant à naître, Dorrit. Puis, elle se lance dans le texte de sa voix chaude et mélodieuse. Une
très belle lecture, vivante, vibrante, avec des sonorités différentes suivant
les personnages et un ton intimiste qui colle parfaitement au sujet du texte.
Il y a de la poésie, de grandes vérités et même de l’humour… En quelques lignes, on est plongés dans ce
récit et quand cela finit, on est convaincu qu’on lira la suite.
« Ce qu’il faut comprendre des femmes de cette génération, la première à naître après l’arrivée du suffrage féminin en Amérique du Nord (1920), c’est qu’elles croyaient possible de tout réconcilier. Aujourd’hui, plus personne ne le croit.
« Ce qu’il faut comprendre des femmes de cette génération, la première à naître après l’arrivée du suffrage féminin en Amérique du Nord (1920), c’est qu’elles croyaient possible de tout réconcilier. Aujourd’hui, plus personne ne le croit.
Hélas,
tandis qu’on élevait les filles à la fois comme des filles et garçons, on
continuait à élever les garçons comme des garçons.»
« Et ce qu’il
faut comprendre d’Alison en particulier, c’est qu’elle aimait tout, mais alors vraiment tout, et de tout cœur. Elle aimait jouer
du piano et planter des légumes et se maquiller et confectionner des tartes et
lire des livres de psychologie et de critique littéraire et assister à des
concerts de musique classique et participer à des conversations spirituelles,
et sans doute aurait-elle-même raffolé d’être mère et ménagère, si on ne lui
avait pas intimé l’ordre de s’en contenter.
Hélas, elle était en avance sur son temps.»
Puis, la
présentatrice, Catherine Voyer-Léger, interview l’écrivaine. En voici les thèmes
principaux que j’ai retenu à votre intention, presqu’encore à chaud :
L’utilisation du tutoiement dans ce récit – Nancy
Huston préfère le terme de roman à celui d’auto-fiction, bien que plusieurs éléments
de sa vie personnelle y soient mis en scène. Ce n’est pas la première fois qu’elle
utilise le tutoiement ou le vouvoiement (2e personne) dans ses
textes. Cela lui est plus naturel et lui vient certainement de ses premières
expériences d’écriture, des lettres à sa mère. Il permet une distanciation de
plus, l’écriture étant toujours la première.
L’exil (par choix) : on lui parle souvent de ce
thème et cela l’occupe plus maintenant après 40 ans d’exil. Au début de l'exil,
on fait tout pour oublier d’où on vient, on apprend tout de la
société d’accueil… et puis cela vous rattrape. Revenir à sa langue maternelle
lui semble essentiel pour approcher l’émotion, pour toucher. Elle se sent
étrangère en France, se reconnait dans cette position et est à l’aise dans la
multiplicité et le bilinguisme. Écouter les histoires des autres, agir comme un
buvard, cela la nourrit et lui plaît.
Le thème de la famille : on lui demande souvent
pourquoi la famille est un de ses thèmes romanesques de
prédilection et elle répond toujours : Y en a-t-il d’autres? « Nous
ne tombons pas du ciel, mais poussons sur un arbre généalogique »,
écrit-elle dans Bad Girl. La famille,
c’est le lieu de l’apprentissage de l’humain. Les souvenirs d’enfance, même les
plus épars sont constitutifs, ce sont les perles d’un rosaire que l’on laisse
glisser sous les doigts, encore et encore, explique-t-elle. Elle pense que les aïeuls
finissent par avoir plus de poids que notre formation universitaire car l’histoire
familiale relève également de l’esprit. Faire des enfants est une profonde
leçon de modestie. Ils apportent du positif mais aussi du négatif. Nous avons
un soi chromosomique sur lequel se
greffent des fictions.
La place de l’animal : la place des animaux dans
la vie des hommes change. L’homme se distancie de plus en plus du monde animal.
Pourtant, notre partie animale demeure. Nous avons des moments animaux :
naissance, puberté, mariage, mort. Il est curieux de constater que ces moments
animaux correspondent également aux moments les plus spirituels de nos vies [silence éloquent dans la salle].
Le féminisme : il s’agit aussi d’un thème central chez Nancy Huston, qui répond pourtant s’intéresser plus aujourd’hui à la
masculinité. Elle explique : au cours des derniers millénaires, les femmes
ont systématiquement choisi les hommes les plus susceptibles de survivre pour
en faire les pères de leurs enfants. Ce faisant, elles ont sélectionné la
violence, la force, les habiletés de survie avec le résultat qu’on constate
dans le monde. On ne peut pas changer ces gènes en quelques
centaines d’années et renverser cette situation.
17.4.15
Retraite d'écrivains en Islande
Comme promis, voici la version française du récit de Madeleine Brinkmann, qui partage avec nous les quelques jours passés à la Iceland Writers Retreat (IWR) qui s'est tenu du 8 au 12 avril 2015.
* * *
Auteurs
présents : Marcello Di Cintio, Adam Gopnik, Barbara Kingsolver, Alison Pick,
Ruth Reichl, Taiye Selasi, Sjón, Linn Ullmann, John Vaillant, Alan Warner. A
tous un grand ‘MERCI’ pour leurs enseignements!
L’an
passé, l’IWR avait constitué pour moi une telle source d’inspiration,
d’apprentissages, ce fut un tel plaisir d’y rencontrer auteurs et participants
du monde entier et l’événement était si bien organisé, que je n’ai eu d’autre
choix que de me réinscrire en 2015! J’admets que pour moi c’est facile,
j’habite à cinq minutes de l’hôtel Natura, le QG de l’IWR.
Fondé
il y a trois ans par Eliza Reid et Erica Green (directrices fondatrices) au
cours de l’une de ces nuits islandaises bien longues et particulièrement sombres,
l’événement est destiné aux écrivains (en herbe ou déjà bien établis) pour “apprendre,
explorer, écrire et se laisser inspirer”. Cette année, le nombre de
participants a dépassé la centaine.
Et
l’édition 2015 de la Conférence a tenu ses promesses! Merci à Erica et à Eliza
pour leur organisation minutieuse!
Jour
1 : Le lancement
Les directrices fondatrices Eliza Reid et Erica Green (en positions 1 et 3), Madeleine, une participante (2), Tobba, Iceland Travel (4) |
Le
lancement de l’IWR fut marqué par un dîner de bienvenue. À notre table, Jane
d’Australie, Stephen et Leanne de Malte, Zahara, Molly et Jeanine des États
Unis et Kit du Canada. Immédiatement, nous sympathisons entre auteurs.
Ensuite,
les écrivains invités nous ont fait une lecture de quelques-uns de leurs textes.
Jour 2 : Les ateliers
J’aurais
adoré pouvoir participer à tous les ateliers (chacun animé par un auteur de
renom) mais seuls cinq d’entre eux nous ont été attribués. Tous étaient apparemment
très enrichissants. Je me contenterai de parler de ceux auxquels j’ai assisté.
Alison
Pick a animé l’atelier ‘ Le journal intime en tant qu’outil littéraire’
L’auteure
nous a encouragés à pratiquer l’écriture quotidiennement dans un journal intime
pour y puiser, par la suite, des idées intéressantes issues de notre conscient
et notre inconscient.
Exercice :
- Laisser
la plume filer librement sur le papier (5-10mn).
- Ensuite,
relire en soulignant les passages ou les mots qui vous font ressentir énergie,
excitation, crainte ou anxiété.
- Écrire
en suivant au plus près le “nerf” de ces passages.
Cet
exercice permet de débusquer des sentiments que nous préférons souvent
occulter.
Il
ne semble pas y avoir de solution miracle pour organiser un journal. Le système
de datation fonctionne, ou alors la saisie en ligne, avec un titre.
Linn
Ullmann a animé l’atelier “ Choses petites et compliquées”
Après
une pause café bienvenue, nous sommes prêts à attaquer l’atelier suivant avec
Linn Ullmann.
L’auteure
attendait de nous quatre choses :
- Nous devons veiller à mettre en œuvre notre créativité sinon celle-ci devient démoniaque et se transforme en excuses à n’en plus finir : la lessive doit être faite, je suis trop fatiguée pour écrire, j’ai besoin d’une tasse de café…
- À partir de maintenant, nous devons nous considérer comme des “conteneurs” d’histoires. Même les plus petites.
- Nous devons prendre conscience du moment et de l’endroit où nous écrivons le mieux et l’insérer dans notre planning. Les réseaux sociaux sont la mort de l’écrivain, dit-elle, parce qu’ils nous volent le temps que nous devrions consacrer à écrire!
- Nous ne devons pas avoir peur de nous détacher de notre plan/de nos repères lorsque c’est nécessaire.
N’attendez jamais l’inspiration. Écrivez!
Exercice :
De
façon générale, exercez une curiosité féroce. Soyez attentifs en tout temps.
- Décrivez
ce qui vous est arrivé ce matin avant l’atelier.
Barbara
Kingsolver, Un pont entre deux cultures : les sciences comme objet d’écriture
créative
Après
un délicieux déjeuner, nous avons discuté du rôle des auteurs qui traitent de
matières scientifiques. Peu d’auteurs ont à la fois une formation scientifique
et littéraire. Néanmoins, il est primordial à notre époque de jeter un pont
entre ces compétences, afin de sensibiliser les lecteurs à des sujets tels que
le changement climatique et l’environnement.
En
tant qu’écrivain, vous avez l’obligation de vérifier tous les faits et
d’interroger les spécialistes en la matière. Vous devez à vos lecteurs la
vérité scientifique absolue. Et le contrat tacite est bien évidemment de leur
faire lire une histoire drôle et intéressante.
Plus tard dans l’après-midi, nous avons assisté à une réception organisée par la ville de Reykjavik à l’Hôtel de ville |
Jour 3 : Ateliers et visites
Barbara
Kingsolver, Une œuvre chargée de sens : les auteurs de fiction doivent trouver leur
thème
Comment
charger notre histoire de sens? Quel est le thème du roman? Que va-t-il
m’apporter?
Pour
l’auteure et la scientifique qu’elle est, il est essentiel de trouver son thème
pour pouvoir s’orienter dans l’écriture d’un roman. Elle reconnaîtra le thème à
partager avec ses lecteurs lorsqu’elle se sentira animée d’une conviction
profonde ou d’une émotion vive (ex. le changement climatique).
Exercice :
- Pensons
à un incident (incident dans notre vie ou dans l’actualité).
- Dégageons-en
le thème.
L’exercice
n’est pas aisé et l’auteure concède qu’elle doit parfois travailler des jours
ou des semaines avant de le débusquer. Mais une fois que vous le tenez, il est
impressionnant de voir avec quelle facilité les éléments s’y emboîtent.
Le
moment vient alors de construire l’architecture de votre roman. Prenez du recul
et demandez-vous dans quelle mesure le thème ainsi trouvé est votre conviction,
quel sera le personnage qui révèlera la vérité et comment il mènera le roman.
Rappelez-vous
qu’écrire un roman, c’est 98% de travail et 2% de magie seulement!
Certains
d’entre nous participent ensuite au Jeu de poésie imaginé par Zahara… un grand
merci à elle! Quelle création sympathique!
Après
un délicieux repas, certains d’entre nous ont participé à une séance de yoga
tandis que d’autres assistaient à la suite de leur programme.
Avec
Ruth Reich, Repas imaginaires : écrire des mots délicieux
L’atelier
commence par un exercice : l’auteure nous distribue un brin de persil et
nous devons le décrire (odeur, goût, apparence,…). Quelle grande variété de
textes!
L’auteure
nous a fait remarquer que l’expérience d’un aliment dans la bouche peut varier très
fort d’un individu à l’autre. Il faut essayer de le décrire d’une manière qui
soit parlante pour tous, par exemple en faisant un parallèle alléchant avec son
apparence. De plus, il faut savoir qu’il est difficile d’écrire à propos des
aliments peu familiers dans sa propre culture. Soyez conscient de l’époque à
laquelle vous écrivez ; certains plats étaient appréciés au Moyen-âge (ou dans
les années 1970) mais ne le sont plus, ou vice versa.
Gardez
le lecteur dans votre camp en ne cédant jamais à la condescendance. Si vous
devez lui expliquer comment déguster un plat, ayez recours à un personnage
fictif.
L’après-midi,
certains d’entre nous ont eu droit à une visite guidée de Harpa (nouveau centre
de concert et de conférence près du port) par notre guide Ingibjörg Frida
Helgisdóttir, chanteuse et étudiante en musicologie qui nous interpréta un air ancien
dédié à Agnès Magnusdóttir, la dernière femme décapitée en Islande, vers 1820.
La
journée se clôture par une belle réception à la bibliothèque municipale, co-organisée
par les Ambassades britannique et canadienne.
Jour 4 : Itinéraire littéraire du Golden Circle pour
les participants étrangers
Lors
d’une soirée cabaret organisée chez Kex des chansons et textes sont lus par des
auteures islandaises célèbres Jónina et Gerdur Kristny.
Jour 5 : Tour de table et questions/réponses avec les
auteurs présents
Merci à vous, chers auteurs, pour tous vos conseils! |
Quelques
photos de participants, de bénévoles et d’un photographe :
Elisabeth,
Madeleine, Jane, Susan et Sarah, Roman et Ramon
13.4.15
Iceland Writers Retreat (2)
[Madeleine Brinkmann continue de nous raconter son expérience de sa retraite littéraire islandaise]
Day 3: Workshops and visits
Day 3: Workshops and visits
How
do we charge our writing with purpose? What is the novel about? How is it going
to elevate my life?
Barbara
Kingsolver speaks about her need to start writing with a ‘map’ or a theme that
shakes her with a deep emotion or conviction. It would be something she would
like everyone to think about (e.g. climate change).
Exercise:
We
have to think about an incident (e.g. in the news or in our lives) and carve
out the theme from it. Of course the exercise is not simple and the author
admits that it can take days or weeks to find the theme. But once you have found it, it is amazing how
everything seems to fit in!
Then
it is time to build the architecture of your novel.
B.K.
then backs up and asks herself why the theme is her conviction, which character
is going to convey that truth, and how the character is going to drive the
novel.
Never
forget that to write is 98% work and 2% magic!
Some
of us then participated in the fun Poetry Game imagined by Zahara… Many thanks!
What a nice creation!
After
an excellent meal some took part in a yoga class while others continued with workshop
programs.
Ruth Reichl, Imaginary Meals: Writing Delicious Words
The
workshop starts with an exercise. We have to write about parsley
distributed by Ruth. It was amazing to listen to everyone’s texts about that
plant! So many different things came out!
The
author underlined the fact that we should never assume the taste of a certain
food in other people’s mouth. The experience can be so different to everyone.
Also,
be aware that it is difficult to write outside your own culture.
Always
be conscious about the time when you are writing; some dishes were popular in
the Middle Ages (or in the 1970’s) but are not anymore, or vice versa.
You
need to have the reader on your side so never talk down to him or her by
explaining how to eat a certain food; you can use another fictitious character
for this purpose.
Harpa, Reyjavik Opera and Concert Hall |
Finally, we attended a very nice
reception at the City Library hosted by the British and the Canadian Embassies.
Day 4:
Literary-themed Golden Circle tour for the overseas delegates
The participants visited the so-called
‘Golden Circle’ sites.
In the evening, everyone enjoyed a
cabaret at Kex, with songs and texts by famous Icelandic authors: Jónina and
Gerdur Kristny.
Day 5: Roundtable Q&A with all
featured writers
Thank you, dear writers, for sharing
again your advice so generously!
Final Roundtable with Featured writers |
Most participants and authors will head
home after that, unless they join the ‘Write and Relax’ prolongation program.
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