Notre défi numéro 4
Pour ce défi la proposition est la suivante
Le héros voyage, effectue un trajet.
Il s’agit d’ancrer le héros dans un environnement géographique précis qui constitue le cadre.
Il porte également un empreinte historique et permet de définir l'époque.
A bientôt
La plume
Texte de Janine
RépondreSupprimerLe saltimbanque – 4
Ses compagnons ne le reconnaissaient plus. Le boute-en-train, qui mettait de l'ambiance avec ses pitreries, semblait ailleurs. Lui-même se demandait ce qui lui arrivait. Pourtant il s'était fait une joie de ce déplacement à Barcelone avec l'équipe de volley-ball. Une bouffée d'air qui le sortait de la routine. Mais là il se sentait étouffer.
Dans la navette qui les conduisait à l'aéroport les conversations et les rires fusaient de tous côtés. Chacun racontait ses exploits pendant le match mais aussi dans les bars des Ramblas et les boîtes de nuit du Paralelo en termes crus et parfois obscènes. Jean n'arrivait pas à partager leur gaité. Il n'y trouvait plus le goût d'avant. Il sentait en lui un grand vide.
Mais ce n'était pas vraiment une nouveauté. Ce vide était en lui depuis longtemps. Il avait vainement tenté de le combler avec des activités physiques nombreuses et harassantes et par des excès en tout genre, baise, bouffe, boisson. Mais maintenant tout cela ne lui suffisait plus et ne le satisfaisait plus. Était-il en train de vieillir ?
Dans le fond il savait bien ce qui lui manquait. Il l'avait toujours su. Gabi n'avait jamais pu porter une grossesse à terme. C'est un enfant qui lui manquait, un fils qu'il aurait pu former, auquel il aurait appris à nager, à courir, à faire des acrobaties, un fils avec qui il aurait partagé des moments de joie et de complicité.
Pourquoi ce vide s'était-il encore creusé ? L'arrivée dans sa vie de Nina, peut-être ? Possible. Pourtant il aimait beaucoup sa nièce et il était heureux d'avoir pu établir avec elle des rapports affectueux, mais ce n'était pas comme si c'était sa fille.
Le mot était dit. Sa fille. Le voilà le problème. Cette lettre qui lui annonçait l'existence d'une fille l'avait touché plus qu'il ne l'aurait imaginé. Mais était-ce vrai d'abord ? N'avait-il pas affaire à une mythomane ? Il savait bien que non. Les détails qu'elle donnait, la ressemblance aussi, c'était certainement sa fille. Alors que faire ? La contacter ? Le courage lui manquait. Qu'allait-il lui dire ? « Bonjour, c'est papa ! » Et après ? Non, il en resterait là, il ignorerait la lettre, il la détruirait même. Pas question de bouleverser sa vie et de faire de la peine à Gabi, elle ne le méritait pas. Et qui sait comment réagirait Nina qui s'était tellement attachée à lui.
Mais il savait bien qu'il s'agissait-là de fausses excuses.
Il avait la trouille !
Excellent la crise s’annonce. Avec un saltimbanque, un acrobate ... pour l’instant il est dans le déni mais dans un texte long la situation peut se compliquer .... que va faire la fille ? Que va faire la femme si son comportement change ... Voilà les questions
SupprimerTexte d’Odile
RépondreSupprimerDans la salle d’embarquement elle s’est assise un peu à l'écart. Elle a sorti sa tablette et consulte ses mails avant l’embarquement. Elle reste attentive aux annonces du comptoir.
On appelle son nom. Elle se lève et s’approche du comptoir vaguement inquiète. L'hôtesse lui annonce avec un sourire qu’elle a la chance d'être surclassée. Pourquoi elle ? Demande t’elle. Vous êtes la première à vous être présentée.
Elle sortira plus vite et attendra ensuite son bagage. Un homme est près d’elle. Il lui barre le retour à sa place. De chaque côté deux policiers l’encadren. Elle le contourne.
Et vous je vous connais. Vous êtes commissaire de police. Vous ... c’est votre faute si ...
les policiers resserrent leur encadrement et le force à se retourner.
Il l’a reconnue. Elle ne se souvient pas de lui. Il doit faire erreur s’il s’agit d’une reconduite à la frontière, elle n’a jamais mené aucune enquête dans ce domaine. Un faussaire alors ? Un procès en Italie ? A Rome ?
Les autres passagers ont suivi l’incident. On la dévisage.
Un homme élégant d’un certain âge l’aborde.
Madame, vous prenez le même vol que nous ? En classe business ?
Vous n’allez pas provoquer un retard ? J’ai ...
il hausse les épaules ... ça ne va pas vous intéresser. Allez ... on va embarquer ... tiens il n’est plus là ...
Marie Pia complete
Un prisonnier, une extradition... ils voyagent à l’arriere...
alors c’est vrai vous êtes...
désolée mais il doit faire erreur ... je suis dans un domaine totalement différent et je ne vais pas au tribunal jamais. Il a du confondre...
pourvu qu’il n’y ait aucun retard ... pas d’incident...
Adrienne
RépondreSupprimerIl aime la vitesse, son joli cabriolet, son moteur puissant. Il aime s'amuser à laisser tout le monde derrière lui quand le feu passe au vert. Il roule encore plus vite que d'habitude et essaie d'oublier le mauvais quart d'heure qu'il vient de passer dans le bureau de la police.
C'est la routine, sans doute. C'est parmi les proches qu'on cherche le suspect et que l'enquête commence. Heureusement, avec le métier qu'il a et les joujoux modernes qui enregistrent chacun de ses mouvements, il n'a pas été difficile de démontrer où il se trouvait, ces dernières quarante-huit heures, ni à quoi il a passé son temps, sauf pendant ses quelques heures de sommeil. Y compris le moment où il est entré - et sorti - du Liberty Fitness Club.
Il se calme aux abords de la ville. Il ne faudrait pas qu'en plus on lui retire le permis. Quelques prélèvements ont peut-être été faits dans sa roadster - il a dû en remettre la clé - mais il est bien tranquille, on ne risque pas d'y trouver un cheveu de sa fille.
http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2017/11/18/p-comme-pere-8780646.html
La tension y est le mystère aussi
SupprimerÇa marche avec la force de la concision
Charlotte
RépondreSupprimerElle sortit de la boutique, rabattit sa capuche et fourra ses mains dans ses poches. Elle parcourut les rues la séparant de la boulangerie en se concentrant sur ce qu’elle voyait afin de ne pas trop penser au livre qu’elle sentait sous sa main. Elle aimait les pavés parisiens, les ruelles mais aussi les grandes avenues. Elle passait devant des échoppes bien connues, des ateliers d’artisans qui la saluaient de la main. Elle tentait de faire abstraction des mendiants qui déambulaient, de plus en plus nombreux, des enfants livrés à eux-mêmes et bien sûr des soldats, certains se pavanaient tandis que d’autres avaient une lueur d’excuse dans le regard.