Vous allez dresser un portrait de héros.
Pour cela chercher dans votre album de famille, sur pinterest ou Instagram un portrait qui convienne.
Trouvez nom prénom âge métier nationalité de votre personnage.
Soignez précis et minutieux. Le texte ne vous servira peut être pas dans cette forme mais vous aurez un portrait qui rendra votre personnage vivant et de cela vous profiterez ensuite. Il va vous accompagner ensuite tout au long de votre écriture.
Vous envoyez votre texte sur une messagerie dédiée qui nous servira de forum : defi.ecriture@gmail.com.
Les textes seront selon vos souhaits publiés ou non sur cette page.
A lundi
La plume
Marie-Pia a la cinquantaine, une brune avec quelques fils d’argent sur les tempes et une mèche rebelle blanche dans la frange. Elle a abandonné l’idée de rectifier la teinte pour cacher son âge. Avec de grands enfants un garçon et une fille tous les deux installés dans la vie et la perspective d’être grand mère, cela lui semble dérisoire et inutile. Commissaire de police elle adore son métier dont elle parle peu. Son mari Marc-Henri, diplomate, ne s’est jamais fait à l’idée d’avoir un flic à ses côtés. Il prend un air mystérieux pour décrire la profession de son épouse. Elle enquête sur les œuvres d’art disparues. Ça dure des années mais avec sa ténacité, l’équipe ne lache pas les pistes. Ça la fit rire maintenant.
RépondreSupprimerL‘art, la peinture, son hobby, elle a choisi l’aquarelle, plus nomade. Un carnet, des couleurs, un pinceau à réserve d’eau et elle peut croquer un paysage, un visage.
Châtain, des yeux verts, petite mais mince, plus originale qu‘elegante, elle aimé les robes qu‘on enfile facilement, les ensembles pantalon. Les bagues, elle a de longs doigts fins et les broches pour meubler une robe trop sage.
Côté sport quand elle a le temps la natation sinon la marche même si les pavés de Rome fatiguent très vite les genoux.
Rome, une ville si riche de musées, d’églises... non elle ne s‘ennuie jamais entre les livres, les dessins, les visites ... elle rêve de mosaïque ... un projet à réaliser un portrait de femme comme elle les collectionne.
Fiche d‘un personnage
RépondreSupprimerNom Châtelain
prénom Marie Pia
Age 55 ans
Métier commissaire de police spécialiste des vols d’œuvres d’art
Deux enfants diplômés et entrés dans la vie professionnelle
Installée à Rome depuis 6 mois
Époux expatrié
Hobby Aquarelle
Sport marche natation
Caractère plutôt observatrice, patiente, silencieuse
Texte de Janine
RépondreSupprimerLe saltimbanque
L'enfant avait la fièvre et on l'avait forcée à rester couchée. Comme elle s'ennuyait ferme elle avait demandé la boîte aux photos et dès qu'elle fut seule elle partit à la recherche de certains clichés mystérieux.
C'était ceux d'un homme jeune au visage souriant. Sans être très grand il avait un physique remarquable, bien proportionné et tout en muscles. On le voyait bien, il était en slip! Un slip pas ordinaire, panthère, comme ceux de Tarzan ! Sur d'autres photos il n'était pas seul. Il portait en équilibre, à bout de bras au-dessus de sa tête, un homme tout aussi musclé que lui. Ils étaient sur la scène d'un théâtre.
Elle avait posé des questions sur son identité et n'avait obtenu que des demi-réponses. Ces réticences et ces silences l'avaient poussée à tendre l'oreille lorsque les grands parlaient entre eux. D'une bribe à l'autre elle avait appris qu'il s'agissait de l'oncle Jean, celui que son père appelait le saltimbanque !
On ne le fréquentait pas et elle se demandait bien pourquoi.
Petit à petit elle avait accumulé un certain nombre d'informations. Ainsi elle avait appris qu'il était acrobate par vocation, mais aussi maître nageur, plongeur sous-marin, moniteur de gymnastique, entraîneur d'une équipe de volley-ball, secouriste et... soldat du feu. Tout cela en un seul homme ! Quel homme !
Elle insista tellement auprès de sa mère pour le connaître qu'un dimanche après midi elles allèrent le voir sur scène. Elle fut impressionnée par sa force et sa souplesse, par les acrobaties, les sauts périlleux, les exercices de main à main avec un voltigeur. Bouche bée elle ouvrait de grands yeux émerveillés.
Elle aurait de quoi rêver pour longtemps.
Une autre fois elles allèrent lui rendre visite et elle ne fut pas déçue, bien au contraire. Comme sur les photos il souriait toujours, ses yeux pétillaient et sa gaité était communicative. Il l'avait prise dans ses bras et avait déposé de sonores baisers sur ses joues.
Il lui raconta maintes anecdotes qu'elle grava dans sa mémoire. La fois où il avait sauvé un homme de la noyade et l'avait ranimé avec bouche à bouche et massage cardiaque, la fois où en train d'éteindre un incendie dans une maison, une poutre avait cédé et il était tombé dans le brasier, et aussi sa blessure pendant la guerre. Il lui avait aussi raconté quelques blagues et qu'est-ce qu'elle avait ri ! Ah ! On peut dire qu'on ne s'ennuyait pas avec lui !
Elle l'avait trouvé tellement... vivant. Tellement différent de son père, silencieux et inabordable, si froid, si méprisant. Pouvait-on imaginer deux êtres plus différents ? L'un entièrement tourné vers le physique, sportif, sanguin, bon vivant, aimant la bonne chère. L'autre intellectuel, distingué, mesuré, sévère et austère en tout. Avec le temps elle finirait par comprendre qu'il cachait des blessures.
L'enfant avait besoin d'une figure paternelle, aimante et bienveillante et c'est vers le saltimbanque qu'elle se tourna.
Joli texte
SupprimerDeux personnages antithétiques. Donc une tension et un mystère. Vous ouvrez des pistes. Bravo
On a envie de le connaître nous aussi et d'assister à ses spectacles.
SupprimerNUIT CAUCHEMARDESQUE
RépondreSupprimerNouvelle de Sam Diguilou BONDONG
Lam Kemba est un jeune homme d’une trentaine d’années, de nationalité tchiroise qui vit à Hilé Marfayine.
Il était 23 heures lorsque Lam quitta sa chambre pour se rendre chez sa fiancée, Tamé. En chemin, seul, comme un sorcier, il marchait dans la nuit silencieuse et glaciale de ce mois de décembre. La route non bitumée de cette grande ville est déserte. On y trouve quelques rares piétons des voitures. Chaque pied qu’il prit et posa au sol aride, le pesa lourdement comme la patte d’un éléphant d’Afrique noire. Son cœur commença à battre la chamade… Il battait si fort que Lam crut qu’il allait quitter ce corps squelettique, noirâtre, long de 1, 80m.
Dans ses rêves inachevés, Lam arriva tout de même chez Tamé, celle qu’il croyait être sa dulcinée fidèle.
Mais hélas, il trouva la porte hermétiquement close. Il se demanda où devrait-elle bien être à cette heure tardive. Ses maigres jambes, comme celles des moustiques, se mirent à danser. Pris de vertige, Lam tituba et au moment où il allait s’affaler, il se retrouva dans les bras d’une inconnue…
- Que vous arrive-t-il, monsieur ?... Demanda sa bienfaitrice.
- Rien de particulier ! Juste un malaise… Merci, madame… Rétorqua-t-il en cogitant.
- Et que faites-vous ici, à ces heures tardives?
Lam avait de la peine à répondre à tous ces interrogatoires policiers. Mais au contact de sa poitrine haletante qui lui réchauffa, allégrement, le corps, il reprit son souffle et lui dit : - Tamé!… (Il lui désigna la porte fermée). Je suis le copain de Tamé et…
Comme une écolière, elle le suit dans ses explications et gestes voilés et incohérents?
- Maintenant, je comprends vos désarrois, mais dommage ! Tamé ne reviendra pas à la maison cette nuit… Dit-elle, avec gène.
- Comment est-ce possible ?...
- Un monsieur est venu la chercher ce matin pour un week-end à Komé…
- Est-ce vrai, madame, ce mensonge ?... Je ne vous crois pas. Nous devrions être ensemble ce soir : Tamé et moi…
- Je ne vous mens pas, monsieur. Je suis sa nouvelle voisine…
Tout d’un coup, Lam redevint rêveur. Et lentement, comme un serpent boa qui a mu, il se détacha de son assistante et reprit le chemin de sa maison en monologuant : « Est-ce possible, Tamé ?… Est-ce vrai, mon amour ?... »
Dans l’obscurité, avec un geste lent et impuissant, elle regardait partir Lam. Au loin, sa silhouette noire se confondit à la nuit et il disparut, à jamais, dans l’obscurité, dans le noir profond.
Dans sa chambre, sur son lit, Lam se tourna et se retourna. Il ne trouva point de sommeil consolateur. Il se leva, se mit devant sa table de travail, prit un stylo et quelques feuilles pour écrire. Mais hélas, il ne trouva pas d’inspiration. Ne sachant que faire, il sortit dans la cour de la concession et se mit à faire des va et vient incessants, sans succès. Il revint, furieux, dans sa chambre. Il prit des cachets des somnifères afin d’avoir raison sur son insomnie, mais c’était impossible. Cette nuit de dilemme lui semble insaisissable et inhabituelle. Malgré lui, il s’affala sur ce lit devenu ingrat qui lui était si solidaire.
A l’heure où le muezzin criait et que le coq, lui aussi, chantait, Lam fut pris par un sommeil qui, comme un Corbillard, le conduisait aux cauchemars.
Dans ses rêves cauchemardesques, il vit sa bien aimée, Tamé, engloutit dans les bras d’un homme qui n’était pas lui. Ses cris lui parvenaient. Elle criait ! Elle criait si fort, comme une hyène blaisée. Ce cri abasourdissant et inattendu le fit sursauter de son lit. Il ausculta tout autour de lui et ne vit personne, même pas le monsieur qui était sensé être son rival…
Lam se rend à l’évidence que Tamé n’étant pas là cette nuit auprès de lui. Donc, sa voisine a raison : Tamé était bel et bien partie avec un autre homme que lui, un pétrolier de Komé.
Se sentant une force surnature venir en lui, Lam prit son stylo, des feuille de papier et se mit à écrire un livre : ‘NUIT CAUCHEMARDESQUE’.
Un long texte très structuré. Pour écrire la suite vous avez beaucoup de fils à tirer
SupprimerBravo
Texte de Loretta
RépondreSupprimer« Tiens, regarde donc qui se tient là, tout fier … toujours droit, digne, même dans ce costume poussiéreux qui a vu des jours meilleurs ! Il est donc revenu ! »
Les deux compères rentraient, comme tous les jours, de leur tournée dans les champs alentour et avaient contrôlé que le maïs poussait bien, que le fossé d´écoulement entre deux parcelles de terrain n´était pas bouché et que la récolte de blé promettait d´être abondante cette année. Ce fut Alceste qui s´arrêta le premier et, saisissant son compagnon par la manche, contraignit Gaspare à faire de même.
Quarante ans s´étaient écoulés. On ne pouvait cependant s´y tromper. Les traits du visage étaient restés ceux du jeune homme qui, avant que la guerre n´éclate, s´était embarqué pour l´Amérique. « L´America », les jeunes ne rêvaient alors que de fuir l´étroitesse de leur vie, de mettre le plus de kilomètres possible entre eux et le patelin des Abruzzes qui s´étendait sur le flanc de la colline, veillé par les ruines du château médiéval qui le surplombait.
Oscar cependant n´avait pas poursuivi un rêve, c´était lui qui avait été poursuivi par un régime qui ne cessait de le harceler, lui et sa famille. Il était un dissident, un communiste presque! Et ne s´en cachait pas. Faute impardonnable dans l´Italie d´entre – deux guerres. Un jour, il a dit « basta ! ».
Qu´était – il venu chercher en rentrant? Et ce qu´il cherchait, son regard qui scrutait si intensément l´horizon le voyait – il? Ou bien ce même regard contemplait – il désabusé un paysage resté trop familier et que ni le temps, ni les changements qui avaient déferlés sur la péninsule n´étaient parvenus à égratigner?
(à suivre …)
Un cadre historique et géographique, deux personnages très différents avec des passés ... ce sont de bonnes pistes qui peuvent s’opposer, se réconcilier ou s’ignorer.
SupprimerAdrienne
RépondreSupprimerIl a quarante ans depuis deux mois mais il préfère ne pas le savoir, ce qui veut dire qu'il y pense beaucoup. Il se dit que la meilleure moitié de sa vie est passée, ce en quoi il se trompe.
Il a un boulot qui ne le satisfait pas et s'il n'en change pas, c'est parce qu'il se persuade que c'est pareil partout. Et par paresse.
Il soigne son aspect physique, fait de la musculation, met des lotions antirides, veille à ne pas prendre un gramme. Ses deux millimètres de barbe sont soigneusement entretenus.
Il s'habille à la mode dans une boutique "jeune" où il commence à se sentir mal à l'aise. Juste un peu, à certains regards qu'il perçoit.
Il n'a pas de relation stable et ne voit presque pas sa fille - aujourd'hui adolescente - qui grandit dans une autre ville. La dernière fois qu'ils ont passé quinze jours de vacances ensemble, ça a viré au drame. Il était en couple avec Amélie, qui était horriblement jalouse de la gamine. Il a dû choisir. Il ne sait pas s'il le regrette. Ça lui fait un peu peur, une fille de treize ans. Et pas seulement peur de vieillir.
Il a quelques copains qu'il voit au gré de ses activités sportives, quoique la plupart du temps il les pratique en solitaire. Ce n'est pas simple de trouver les bons créneaux horaires.
Il a encore sa mère. Ils se téléphonent beaucoup, elle va bien. Il pense qu'elle a cessé de se tracasser qu'il soit "monogame en série", comme elle dit, ce en quoi il se trompe aussi.
http://adrienne.skynetblogs.be/archive/2017/11/11/i-comme-inspiration-chez-les-plumes-8778428.html
Le personnage est campé mais pas complètement. On a quelques éléments comme un appât qui donne envie de lire la suite . Bravo
RépondreSupprimerBonjour, je prends le défi en route...
RépondreSupprimerCharlotte Lefranc a 22 ans, elle est petite et mince, la taille fine, les yeux noisettes et les cheveux châtains, ondulés, qui lui tombent sur les épaules. Elle est douce et discrète, souriante, attentionnée avec les clients de la boulangerie de son père dans laquelle elle travaille. D’humeur toujours égale, elle ne se plaint jamais de devoir se lever aux aurores et de rester debout toute la journée derrière le comptoir, d’aider son père à décharger les sacs de farine. Elle est rêveuse et entretient ses rêveries avec tous les livres qu’elle lit, sa seule activité en dehors de sa famille. Elle avait quelques amies étant petite mais depuis qu’ils sont arrivés à Paris, il y a 7 ans, elle se consacre à la boulangerie et à ses lectures.