Pour notre huitième défi : un jeu d'écriture.
Un logorallye : il s'agit d'écrire un texte court avec les six mots suivants :
ananas, faux, épingler, prudemment, 48 et mosaïque.
Peu importe l'ordre !
Amusez-vous bien, nous aurons grand plaisir à vous lire !
A demain
Une plume agile
Résolutions
RépondreSupprimerTout en préparant l'ananas, elle passait en revue les activités du week-end. Elle en trouva une telle quantité, qu'elle posa prudemment le grand couteau denté, s'essuya les mains et sortit son carnet. En tête elle inscrivit les corvées : épingler l'ourlet de sa jupe qui pendait et le piquer, réparer la lampe du salon, laver le carrelage, repasser les chemises,sortir le vélo et le nettoyer, écrire ... elle n'en verrait pas le bout surtout en 48 heures. Elle décida qu'elle avait tout faux en établissant toutes ces listes, qu'elle profiterait du beau temps et de la vie.
Elle barra tout d'un geste magnifique et inscrivit en travers "écrire" et dessous "mosaïque". Elle ouvrit la fenêtre, grimpa sur une chaise, enjamba le rebord et sortit en chantant, sans les clés !
Super Odile ! Une belle image de mosaïque que cette liste... de ce dont on n'a pas envie ! Tous les mots imposés sont là et bien placés pour se terminer en échappée belle, bravo !
RépondreSupprimerDevenir tigre
RépondreSupprimerDans la jungle, du Triangle d’or, il faut avoir des yeux d’ananas et regarder partout à la fois, disait Sunitza une thaî avisée et colorée , ronde et rusée
Il faut être Tigre .
Le tigre s’avance prudemment. Il dissocie ses gestes : la partie mais pas le tout, la patte mais pas la tête, il s’avance…, se retire doucement, surgit comme la foudre dans l’espace de vulnérabilité offert par la proie pour l’épingler négligemment au sol d’un coup de griffe. Il a pu la guetter longtemps, parfois 48h, la dévore progressivement , mosaique de chair et d’os sont il savoure les meilleurs morceaux et conserve les autres pour plus tard.
Repu , il étend sur l’herbe, avec la nonchalance sensuelle d’un gros chat, sa fourrure aux zébrures profondes de yin et de yang . mais ne vous y fiez pas , son sommeil est faux : si son désir l’appelle, il bondira.
martine
Merci Martine c'est un super beau texte ! des images originales et l'énergie ! Bravo
SupprimerBravo
SupprimerUne histoire bien racontée, comme un flash, on sentirait presque la chaleur humide de la jungle, merci !
SupprimerUne foule se pressait pour voir les objets qui seraient vendus aux enchères le lendemain : du mobilier ancien dont personne ne voudrait, des objets, beaucoup de croûtes, toute une mosaïque de faux maitres. Il avançait prudemment de peur de renverser quelque bibelot fragile et, à lire les étiquettes épinglées à côté, aussi coûteux que hideux. Il s’arrêta devant un petit portrait de facture moderne, très coloré, avec de grands applats de couleur vives et contrastées, accroché dans un coin. Le personnage semblait avoir un ananas sur le crâne en guise de cheveux. Il s’approcha. Le tableau portait le numéro 48. C’était donc là le tableau qu’on lui avait demandé d’acheter.
RépondreSupprimerBravo belle ambiance. Avec le rythme des phrases on entre dans le désordre et dans la foule. Merci Odile
SupprimerEn matière d'art, tous les goûts sont dans la nature ! Tant mieux pour ton acheteur qui n'a pas à se poser la question du bon ou du mauvais goût ! Ecriture efficace !
SupprimerJe fais glisser le verre rempli de jus d'ananas frais le long de ma joue. Il fait une chaleur accablante. J'entr'ouvre prudemment un volet. Le soleil m'aveugle. Je décide de rester cloîtrée. La lumière blesse mon coeur qui a éclaté en une multitude mosaïques .
RépondreSupprimerDéjà 48 heures que je suis là, dans une quasi obscurité, transpirante et sans plus d'envies que celle de me réveiller dans le passé pour changer mon présent ou rêver de faux-semblants.
J'ai épinglé ta lettre au milieu des photos du pêle-mêle, comme pour lui jeter un sort. Aiguillettes qui perforent la cruauté de tes mots.
Je n'ai plus de désirs, plus de certitudes sauf celle que l'amour finit toujours par faire mal.
Le climat et l'ambiance sont très bien rendus, la pire des situations pour la fin d'un amour. Vive le rafraîchissement avec de nouvelles connaissances !
SupprimerGudrun s’en voit de toutes les couleurs ce matin en cuisine. Tout avait été pourtant prévu depuis 48 heures. Au grand tableau de la cuisine de l’Ambassade, une mosaïque de petits papiers sont savamment épinglés en fonction des tâches à accomplir et des plats à servir aux invités. Et voilà que le président chinois Xi Jinping arrive à Berlin pour une visite d’Etat avec deux pandas ! Pas de doute, ils n’étaient pas faux. Le maître d’hôtel, circonspect, s’avance prudemment en direction de ces ours qui, comme maquillés et qui auraient mal tourné, seraient avec le temps devenus végétariens. La nouvelle de ce cadeau aussi inattendu qu’encombrant, se répandit jusqu’aux cuisines. Affolée, Gudrun n’eut qu’une poignée de secondes pour trouver comment nourrir ces deux pandas. Le dessert du repas de la veille vint l’éclairer : il restait deux ananas entiers mais point de bambous ! Gageons que ce présent symbolique saura entretenir des relations cordiales au sein de ce G20 en pleine recomposition géopolitique mondiale.
RépondreSupprimerSuper j'adore la situation, l'humour et bien sûr d'voir place tous les mots en peu de lignes merci Ludmilla
RépondreSupprimerLa chaleur collait à la peau ce jour-là, dès le réveil Martine eut la sensation qu´aucun centimètre de sa peau n´échappait à la moiteur environnante. Encore 48 heures, avait promis la météo. Puis un orage serait venu dissiper cette lourdeur dont l´atmosphère était empreinte. Elle se leva mal volontiers, comme tous les matins d´ailleurs, pour se rendre au travail. Elle évita prudemment son habituel café au lait qu´elle remplaça – température oblige ! – par un yaourt et quelques tranches d´ananas. Puis elle se dirigea en vélo vers la gare du patelin où elle prenait service à 8 heures. Elle décida de commencer par épingler les nouveaux horaires des trains régionaux – on était passés à l´horaire d´été – et son regard s´attarda un instant sur la mosaïque qui, seul ornement de l´édifice sinon plutôt anodin, agrémentait le sol de la salle principale. Elle se plaça derrière le guichet dans l´attente des habitués du train de 8.26. C´était surtout Fabien qu´elle attendait … « pourvu qu´il ne me fasse pas faux – bond ! » se répétait – elle …
RépondreSupprimerLoretta
Joli texte, merci. on sent l'ambiance et cette lourdeur liée à la chaleur et à la journée fatigante qui commence.
SupprimerOdile
La petite robe d'été
RépondreSupprimerLa voie est libre. Ma mère est sortie acheter des fournitures et les ouvrières sont parties. J'entre dans l'atelier et je la vois, la dernière robe commandée par Mme Laroche, qui a insisté,” il me la faut sous 48h.” Une petite robe d'été. Toute simple. Joli l'imprimé, un motif tropical mais pas voyant, de petits ananas jaunes sur fond vert formant comme une mosaȉque. Elle est là, sur un cintre et... j'ai très envie de l'essayer. Mais elle n'a pas encore été piquée à la machine, elle est seulement à moitié cousue à gros points avec du fil à bâtir et à moitié épinglée. C'est un fourreau, assez étroit mais j'ai à peu près la même taille que Mme Laroche, elle devrait m'aller. Un fourreau, c'est plus seyant avec des talons. Il y en a une paire, là, qui servent pour les essayages. Je les mets après avoir ôté mon short et ma chemisette. Avec précaution je prends la robe et je l'enfile prudemment en commençant par le bas.
Je n'ai pas l'habitude des talons et je tangue un peu. Beaucoup, même. Un faux pas et voilà qu'un talon se coince dans l'ourlet ! La tuile ! Tout un côté de la robe se découe ! Vite du fil à bâtir. J'essaie de réparer le désastre au mieux.
Le lendemain j'entends ma mère dire aux ouvrières “je voudrais bien savoir qui a bâti la robe de Mme Laroche, les points sont trop lâches, ils ne tiendront jamais à l'essayage. Je ne peux quand même pas tout faire ici...” Un jour j'ai avoué mon crime. Lorsque j'ai sû que Mme Laroche n'avait eu que des compliments pour sa petite robe d'été. Toute simple.
Janine
Une micronouvelle qui fonctionne très bien. Bravo et merci Odile
Supprimer- Qu'est-ce que tu en penses? m'a demandé Jenny.
RépondreSupprimerElle tenait dans sa paume ouverte un bijou en forme d'ananas qu'elle avait épinglé sur son manteau.
- Tu crois que ça a de la valeur?
Sa question m'embêtait. Que pouvait bien avoir coûté cette petite mosaïque de fausses pierres précieuses? Et quelle valeur sentimentale y attachait-elle?
- C'est ton amoureux qui te l'a offert? j'ai dit, pour éluder prudemment sa question.
Ses quarante-huit ans ne l'ont pas empêchée de devenir toute rose.
- Oui, hier soir... Tu penses que c'est sérieux? Que c'est bon signe?
Plein de sous-entendus et de non-dits ! Merci votre plume est concise et efficace
SupprimerL’inspecteur Mouche était ravi. Il venait d’épingler la bande des Ananas après 48 semaines de travail acharné, presque une année entière à leur courir après jusqu’à en être obsédé. C’est qu’ils étaient malins, ces gamins ! Ils avançaient prudemment, ne commettaient aucun faux pas.
RépondreSupprimerMouche se souvenait encore de leur première victime : une vieille dame, couverte de la tête aux pieds d’une mosaïque de fruits. Immobile et déconfite, plantée au milieu du hall de l’hôtel de police, elle tenait à la main les restes de son cabat, que l’explosion de son téléphone portable déclenchée à distance avait réduit en miette. Devant le tableau digne d’Arcimboldo, Mouche avait ri, comme ses collègues, à s’en décrocher la mâchoire. Un rire qu’il avait vite perdu lorsque les terroristes en herbe s’étaient attaqués aux politiciens en campagne, sur les marchés de France.
Quelle créativité et quel humour ! Merci
RépondreSupprimerLOGORALLYE DES PLUMES
RépondreSupprimerIl faisait une chaleur torride, je déambulais dans Rome sous un soleil de plomb, tout en dégustant un sorbet à l’ananas qui n’arrivait pas à me désaltérer. A la recherche désespérée d’un peu d’ombre, je cherche refuge sous une porte cochère entrebâillée aperçue au croisement d’une ruelle, et tout d’un coup, que vois-je ? Une mosaïque ancienne, en plein sol, là, sous mes pieds, à l’entrée de la cour de l’immeuble ! Je m’avance prudemment. L’image est floue, délavée par le temps, on devine une barque avec deux hommes à bord, une voile hissée…Sans doute s’agit-il d’une copie, d’un faux comme il y en a tant. Je remarque pourtant des chiffres romains inscrits en haut, à droite : XLVIII, c’est-à-dire 48. Mon imagination s’envole : est-ce une indication de date ? Avant ou après JC ? Et soudain j’aperçois un petit billet épinglé sur la porte, juste au-dessus de la mosaïque : « Attenzione, non fare un 48 !», et réalise alors la facétie bien romaine : « fare un 48 » signifie semer la pagaille ! Une façon comme une autre de protéger la mosaïque de l’éventuel vandalisme urbain ! Yvonne
Un très joli texte qui avait été publié dans un autre défi ! Fa un 48 !
Supprimermes excuses !
merci
- Mosaïque, 48 points.
RépondreSupprimer- Mais tu ne peux pas jouer un mot avec un i tréma.
- C’est faux ! Tu divagues.
- Je t’assure, l’autre jour, en compétition, je me suis justement fait épingler par l’arbitre à cause de ça. Bon, du coup, tu passes ton tour.
- N’importe quoi !
- Mauvais joueur, va. Fais comme moi, joue plus prudemment. Qui va piano va sano, tu sais.
- Ananas ??!! Hahaha ! Cinq points… Ah ça c’est sûr, c’est même pianissimo !
Très joli et astucieux ! Drôle aussi merci
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