16.7.17

Défi 17


Un nouveau défi



Est-ce qu'il dort ? Est-il malade ? 

Derrière vous, un couple parle de lui. Imaginez leur conversation ! 

Si les dialogues vous ennuient, eh bien, faites le parler lui ! Comme vous voulez ! 


A vos plumes ! Je cours prendre la mienne et écrire aussi 


Une auteure


9 commentaires:

  1. -Regarde ! Il n'a pas l'air bien !
    - Qui ?
    - Mais le bonhomme la bas de l'autre côté du cloître
    - Ah non tu ne vas pas recommencer ! Hier il a fallu aider cette vieille dame et elle nous a invités à boire un café. Une bavarde !
    - Tu crois qu'en prévenant quelqu'un ?
    - On ne fait rien, rien du tout ! Si on visite. Les fresques sont tres belles et il y a une crypte. Enfin elle risque d'être fermée. Tu viens ?
    - Va voir et moi je reste assise, je me repose !
    - en fait tu vas ... tu ne peux pas t'en empêcher, te mêler des affaires des autres ! Bon je te retrouve ici dans un quart d'heure ?
    Elle observe le bonhomme. On dirait qu'il dort. Jean Michel a certainement raison. La chaleur et la fatigue.... mais sa tenue ... un migrant ? Un clochard ?
    Il se redresse, se frotte les yeux et se tourne vers elle. Elle le connaît. Alexandre ... elle croise son regard. Il détaille son visage. Il la reconnaît, se lève et vient vers elle.
    - Elisabeth vous enfin tu es bien Elisabeth ?
    - Elisabeth Moulin et tu es Alexandre je n'étais pas sure, ça fait si longtemps
    - des années ! Se retrouver à Rome
    - tu vas bien
    Il sourit et hésite
    - oui et non ... hier on m' a volé mon portefeuille et .... je suis allé au consulat mais trop tard. J'y suis retourné et ils vont .... heureusement avec les assurances je serai dépanne dans la journée.

    Elle se lève : je vais mon mari et on prend un café ?

    Jean Michel ? Viens. Tu te souviens Alexandre P. Tu sais le chirurgien ... le bonhomme allongé c'est lui.
    Viens je vasière le présenter et on va boire un café.

    Le clochard ? On l'a dévalisé ? Il a fait faillite ?

    Pas si fort Jean Michel . On est dans une église !

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  2. - "J´en peux plus! On s´arrête un moment, j´ai repéré l´autre jour une espèce de tronc un peu plus loin, contre ce mur ... Oh, zut! il est déjà occupé. Je crois que ce monsieur s´est endormi d´épuisement ... sinon comment pourrait - il prendre sommeil avec tout ce vacarme autour de lui?
    - Il a l´air de venir de la campagne, en tout cas il est soigné dans sa mise. Il est peut - etre arrivé en ville pour rendre visite à quelqu´un, ce n´est pas le genre qui dort dans la rue.
    - penses - tu qu´il puisse avoir besoin d´aide?
    - tu ne vas quand meme pas le réveiller pour le lui demander!
    - Keskispass ici?
    - Oh, excusez - nous, nous pensions ... nous nous demandions ... vous allez bien? Peut - on se rendre utile?
    - Non, c´est trop tard. J´ai plus personne, j´ai plus rien. J´sais pas où aller, j´sais pas quoi faire ...
    - Et bien laissez - nous une petite place, on se repose un peu nous aussi et vous nous racontez ... on résoud parfois bien des problèmes en causant ...
    - si vous croyez ... "
    Ce fut ainsi que nos trois personnages, unis par la fatigue d´un cuisant aprés - midi d´été, commencèrent à parler et que Monsieur X, sauvé du désespoir par deux touristes ignares, trouva une place de jardinier dans une maison de campagne de la banlieue parisienne. ""
    loretta

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    1. Un moment sur un banc, une rencontre et quelque chose de positif émerge
      Merci

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  3. − Dis, tu as vu là, l'homme sous le porche ? C'est pas Anselmo ? On dirait un clochard !
    − Oui, il n'a vraiment pas bonne mine ! Tu crois qu'il a un malaise ?
    − Penses-tu ! Il cuve ! Il a trop bu comme d'habitude. Tu n'as pas remarqué comme il est bouffi, et son nez on dirait une aubergine. Pas étonnant qu'Adelina l'ait quitté.
    − Peut-être qu'il s'est mis à boire justement parce qu'elle l'a quitté. Il n'a pas supporté.
    − Même avant il était toujours fourré au bar.
    − C'est un pauvre type, Anselmo, il n'a jamais eu de chance dans sa vie. Il a tout râté.
    − Dis plutôt qu'il n'a jamais eu envie de travailler. De tous ceux du village qui ont émigré c'est le seul à être rentré comme il était parti, une main devant et une derrière.
    − C'est vrai que ça ne lui a pas réussi. Celui qui s'en est le mieux sorti c'est Tonino. Il est rentré du Vénézuela avec un joli magot, il paraît. C'est avec ça qu'il a fait construire l'hôtel pour ses fils.
    − Tu vois ? Toi tu n'as jamais voulu partir. On a toujours tiré le diable par la queue.
    − Plains-toi, tu as toujours fait la signora !
    − Ça m'aurait plu, mais avec ton salaire, trois gosses et en plus ta mère, c'était difficile.
    − En tout cas c'est bien grâce à elle qu'on a pu agrandir la maison, parce que c'est pas la tienne qui...
    − Ma mère elle pouvait pas, elle était veuve. Pour en revenir à Adelina, disons la vérité, elle était plutôt du genre facile.
    − Des ragôts maintenant ! Adelina elle était trop bien pour Tonino, roulée comme elle était. Quand elle traversait la place, tous les hommes...
    − Toi le premier. D'ailleurs avant de me connaître tu sortais bien avec elle, non ?
    − Oh ! Quand tu commences comme ça, toi... ça va mal finir, je le sens ! On ne va quand même pas se disputer à cause d'Adelina, hé ?
    − Tu sais quoi ? Ce soir tu m'emmènes au restaurant et on en reste là.
    − Bonne idée. A la “Pineta” ils font un jarret au four, une merveille.
    − Non, trop lourd. Je préfère “Guerrinuccio” à Celano. Tu as vu comme c'est beau depuis qu'ils l'ont refait? Et il paraît qu'on y fait de ces fettuccine à la truffe.... Ce soir j'ai envie de faire enfin la signora !
    Janine

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    1. Un texte très vivant un dialogue qui fonctionne bien pour une micronouvelle
      Merci

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  4. « Mais c’est Giovanni ! Qu’est-ce qu’il fait là ? «
    « Ne parle pas si fort ! Je crois qu’il dort, le pauvre … et en plus avec cette chaleur il a bien raison de faire une petite pause. On reviendra plus tard… »
    « T’as raison. Ce bon Giovanni … un voisin en or ! Je ne sais pas ce qu’on aurait fait sans lui quand on a acheté la ferme près de la sienne; sans ses conseils et surtout sans son aide on ne s’en serait jamais sortis »
    « Je me demande ce qu’il a pensé quand il nous a vus débarquer pour acheter quinze hectares d’oliviers et vigne. Quels amateurs nous faisions …et comme on était prétentieux, on croyait tout savoir juste parce que on avait lu deux livres et trois manuels sur la vie de fermiers. Tu te rappelles comme il nous regardait ? Et il en a fallu du temps pour qu’il nous accepte !»
    « Mais il me fait de la peine, lui qui a travaillé pendant toute son existence la terre, il se retrouve seul: sa femme est décédée et ses enfants sont partis travailler en ville parce qu'il ne voulaient pas devenir paysans alors que nous, nous avons décidé de la fuir parce que nous nous sentions à l’étroit et voulions retrouver l’essentiel … »
    «Bizarre la vie, non ? »
    Federica

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    1. Avec la même photo une autre vie et un très bon dialogue
      Merci

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  5. Son modèle préféré, c'est Antonio, le mari de Maria. Inutile de lui demander de ne pas bouger, il s'assoupit dès qu'il s'assied. Il peut rester des heures à contempler le bout de ses baskets.
    Alice essaie de restituer toute la dignité de l'homme même si on devine le mal qui lui ronge le cerveau.
    Il faudrait voir, dit Maria, comme il était bel homme! Et elle va dans leur chambre à coucher, décroche la photo de leur mariage. "Guarda!" dit-elle et on sent tout l'amour et la fierté pour cet homme qu'aujourd'hui elle doit laver et habiller comme un enfant.

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