25.7.17

Defi numéro 26

Une photo mystérieuse 

En faisant des tris, vous découvrez cette photographie. Vous ne reconnaissez pas ces deux jeunes femmes. Mais le cliché réveille tout de même des légendes familiales. 
Inventez une histoire, un fait divers, une romance autour de ces deux personnes.

Concours d'élégance automobile

Laissez courir votre imagination, à vos plumes !

Une plume

12 commentaires:


  1. En route pour la Bourboule

    Je m’en souviens de cette photo : Marthe et Madeleine,
    Elles étaient belle-sœurs. Marthe celle au chapeau à gauche était un personnage et Madeleine, l’adorait. Pendant la guerre , le mari de Marthe avait été blessé et était devenu paraplégique. Il avait une petite entreprise de transport . Elle menaçait de faire faillite. Alors Marthe avait conduit le camion et sauvé l’entreprise. Elle s’était prise au jeu d’être une dirigeante et une décideuse même si elle n’avait que son camion et une petite clientèle. Mais elle aimait acheter. Avec son gros camion, elle allais aux ventes aux enchères, elle faisait des achats, des lots , des terres comme des objets . Ce qui ne l’intéressait pas elle en faisait cadeau à la paroisse ou aux religieuses de l’abbaye voisine., qui ont du être pas mal encombrées. Et le reste elle le gardait , surtout les champs et les terres , ça lui plaisait ; Son frère Alexis et elle avaient été bâtards. Dans un village d’Auvergne c’était la honte et 50 ans plus tard Alexis ne pouvait pas entendre prononcer le mot « bâtard » dans une boulangerie sans devenir blême. Les bâtards n’héritaient pas alors Marthe se vengeait en achetant des terres et des maisons qui ne valaient rien, en les retapant , en bâtissant des immeubles et en les louant. On dit qu’elle travaillait comme 4 hommes à la place de son mari , invalide et de ses fils incapables. Elle s’est retrouvée à la tête d’une petite fortune. La gestion c’était autre chose .. ils n’ont pas du s’amuser après son décès.

    Alors en plus du camion elle s’est achetée cette voiture , celle de la photo, son grand luxe. Elle aimait beaucoup Madeleine qui était la femme d’Alexis , l’autre femme, à droite sur la photo. Alexis et Madeleine tenaient une épicerie à Montmartre. Madeleine avait été première au brevet de son académie mais il était très amoureux d’elle et trop jaloux pour la laisser devenir institutrice et s’éloigner. Marthe se montrait très généreuse avec Madeleine, lui offrait des toilettes, des cadeaux, et était la seule à obtenir de son frère qu’il la laisse l’accompagner chaque année à sa cure de 3 semaines à la Bourboule. Elle lui offrait la cure et pour les deux femmes amies , c’était la liberté. Cette photo ça doit être à La Bourboule avec la voiture et les toilettes. Ce qu’elles ont pu s’y amuser en laissant les maris à Paris. ! Jusqu’à sa mort Madeleine parlait à ses petits enfants de la Bourboule et de Marthe avec des étoiles dans les yeux.
    Martine

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    1. Supprimé fautes de frappe corrigées dans le commentaire suivant.
      Odile

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  3. Odile a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Defi numéro 26" :

    Concours d'élégance automobile ! Pas de date, pas de lieu ! c'était quoi et qui ? A jeter ! D'ailleurs je ne connaissais pas ces deux élégantes qui posaient assises sur le coffre d'une décapotable. Dans la famille on n'avait pas de mannequins... je sors une loupe .... oui c'est peut être ... on dirait... habillée aussi chic, comme une actrice ? Ce serait maman à droite ? Avant notre naissance ? A Dinard ? Pourtant elle avait les cheveux courts et ne semblait plus toute jeune, dans les trente ans. Une voiture pareille, impossible avec trois enfants. Pourtant elle adorait la conduite et les belles autos. Papy, son père roulait dans de grosses américaines, des cuisinières électriques, disait Papa.
    Et les robes blanches, jamais vu dans l'armoire de Maman. En province elle en aurait fait quoi ? Jouer les Jackie Kennedy de province ? Déjà on ricanait dans son dos alors la ! " trop libre, trop élégante, trop émancipée, elle se prend pour quoi ?" Devant nous on ne se gênait pas et pou cancaner, ça cancanait ... la dent dure, des jaloux, disait Maman. C'était pire que ça des méchants.
    Et si elle avait emprunté tout ça pour rêver. Elles ont dû bien s'amuser et gagner. Elles auraient dû gagner, remporter la coupe. Jamais vu de coupe ... enfin si une sorte de vase en Daum tres lourd et inutile. Maman l'adorait, il était interdit d'y toucher. Évidemment un jour en passant trop prêt avec mon gros cartable. En mille morceaux. Pas fait exprès mais .. Maman n'a pas crié, pas de gifles non j'ai vu qu'elle pleurait. Un souvenir elle m'avait dit. On lui en a retrouvé un dans une brocante mais elle ne l'a pas pris.
    Je pourrais montrer la photo à ses frères, luî demander c'est trop tard. Je ne demanderai pas. Pourtant à Dinard ils se sont bien amusés tous ensemble avec Papy. Justement ... la nostalgie à leur âge.
    C'est elle, sûrement et je garde la photo pour l'encadrer et me souvenir qu'elle n'était pas qu'une Maman

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  4. “Dis, tu les reconnais les deux pin up sur la photo, là ?” “Montre. Elles sont belles ! Non, je ne sais pas qui c'est. Tu l'as trouvée où cette photo ?” “Dans cette boîte, elle était dans un tiroir de l'atelier.” “Sans doute des clientes, alors. Maman demandait parfois des photos des plus belles robes qu'elle réalisait.” “Attends, plus je les regarde... oui, ça me revient, les ouvrières les appelaient les vamps. Deux soeurs. Filles d'un riche commerçant, il me semble. De très bonnes clientes, tu te souviens pas ? Avec leur mère elles se faisaient faire des robes à longueur d'année. Maman avait fait aussi la robe de mariée de l'aînée et même celle des demoiselles d'honneur. Un travail fou, elle était à l'atelier dès six heures du matin et buvait des litres de café pour tenir le coup ! On en a entendu parler pendant longtemps de ce mariage.” “C'est drôle, à les voir assises sur cette belle décapotable, on comprend qu'elles avaient un caractère différent.” “Ah oui ? A quoi tu le vois ?” “Regarde la photo, ça se voit à leur attitude. Celle de droite, ça doit être l'aînée, avec son décolleté bateau, le corps tourné vers sa soeur, semble plus réservée et celle de gauche, la jeune, est assise avec nonchalance, sûre de sa beauté. Elle veut attirer le regard. Et puis la robe à bustier est plus provocante.” “En effet, si je me souviens bien, elle était plus délurée.” “Tu sais ce qu'elles sont devenues ?” “Vaguement. L'aînée a continué à s'habiller chez nous pendant un certain temps. Et puis je crois qu'elle a déménagé. La jeune il me semble qu'elle était partie sur la Côte d'Azur, ou à Paris, je ne me rappelle pas. Attends... mannequin, je crois qu'elle était devenue mannequin. Avec son physique...” “C'est vrai, en tout cas elles sont très élégantes toutes les deux...” “Oui, elles sourient à la vie et la vie semble leur sourire. Passe-moi la boîte, peut-être y-a-il d'autres photos d'elles...”
    Janine

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    1. Un joli texte et une histoire qui vaudrait une suite !
      Merci

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  5. Elle sort la photo de sa boîte, la frotte délicatement avec la manche de sa robe à fleurs et soupire. Je retiens mon souffle, elle est dans un bon jour, elle se souvient, je le vois à l’étincelle qui pétille dans ses yeux.

    - Regarde bien mon garçon. C’était le jour où ton père m’a demandée en mariage. Le plus beau jour de ma vie. Le pire aussi. C’est celui où ta tante Marcelle est morte.
    - Ma tante ? Mais quelle tante ?
    - Ma soeur. On ne parlait pas de ces choses-là à l'époque. Jamais. Secret de famille. Regarde comme elle était belle. C’est pour elle que tu t’appelles Marcel. En souvenir, tu comprends. C’était ma petite soeur. Elle était si belle.
    - Oui, tu l’as déjà dit maman, oui elle était belle, mais que s’est-il passé ?
    - C’était un concours d’élégance automobile. Que des gens de la haute. Nous avions loué ces jolies robes que nous portions. La voiture que tu vois était à ton père, qui n’était pas encore ton père, évidemment. Je me souviens, avec Marcelle on avait passé la matinée à la laver à grande eau. Ah ça, pour briller, elle brillait ! Futile ! avait râlé mémé Alice. Je suis sûre que ton père s’est décidé à demander ma main parce qu’il a vu que je serais une bonne ménagère. Mais Marcelle… Elle disait qu'elle l'aimait. Elle a pleuré, elle a crié, elle a tapé, elle a fait la moue, sa si charmante petite moue boudeuse... Et puis elle est partie. Elle était jeune, inattentive, je la vois encore courir partout au milieu des voitures… Pilotées par des hommes qui avaient beaucoup bu… Quand je pense que mon Emile avait gagné le premier prix avec sa décapotable. On était si fières… Tu sais qu’il y avait encore de la mousse au chocolat pour le dessert à midi ? C’est intolérable.

    L’étincelle a disparu. Je panique, je l’appelle, je la saisis par ses frêles épaules et je la secoue, non, maman, s’il te plaît maman, reviens maman, raconte-moi encore, maman.
    - Mais enfin que faites-vous ?! Au secours, à l’aide, on m’attaque !… Oh, bonjour ! Nous nous connaissons, non ? J’ai un fils vous savez. Il conduit une très belle décapotable. J’aimerais tant qu’il vienne me rendre visite et m’emmène en balade.

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    1. Un très beau texte avec du suspense et plusieurs niveaux du temps et de la conscience. Merci

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  6. "Jeanine et Colette... ah elle faisait une belle paire ces deux là. Toujours ensemble, quoi on y face. On avait finis par les appeler les jumelles. Remarque, ça leur allait bien.

    Ce jour là, je m'en rappellerai toute ma chienne de vie. Jeanine nous avait fait un de ces caprice pour partir à ce fichu concours avec Colette. Ça nous avait coûté la peau des fesse, et ce n'était vraiment pas le moment. Mais mademoiselle ne voulait rien savoir. Faut dire que Colette, elle était plutôt riche, tandis que nous...bein on ne l'était pas vraiment.
    Jeanine, elle était jeune, elle ne s'en rendait pas compte. Colette non plus, d'ailleurs. C'était toujours Colette qui faisait les chose en première, et Jeanine qui suivait. La mère disait rien, le père non plus. Y'avais que moi pour voir que les économies n'allaient pas fort, mais je l'aimait tellement notre Jeanine. Et elle ne voulait rien entendre.
    Enfin... elle y était allé à ce concours, même que c'est moi qui ai pris la photo. Elles étaient mignonnes, toute les deux. Moi, je voyais bien les regards appuyé des messieurs. Mais j'étais la pour les empêcher de faire des bêtises."

    Grand-père marqua une pause. S'essuyant d'une main tremblante le coin de l’œil , il reprit.

    " Je crois que c'est la dernière fois que je l'ai vu rire, Jeanine. Après, la maladie lui a prit son sourire et ses envies de grandeurs. Je l'aimais tellement Jeanine. Nous l'aimions tous tellement..." Sa voie se cassa et il fut prit d'un quinte de toux. Il reprit d'une voie plus neutre : "C'est finit pour aujourd'hui les enfants. Demain."

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    1. Notre nouveau blog https://plumesdicietdailleurs.com est actif avec notre première proposition d'écriture le thème Pinocchio et un nouveau concours ! Allez y !
      Les plumes

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